Zona : le reconnaître et le soigner rapidement
Tout commence lorsque nous contractons la varicelle. Après guérison, le virus VZV qui l’a causée se loge au niveau de nos ganglions nerveux, sous une forme inactive. Toutefois, ce virus peut se réveiller, des années plus tard. Il provoque alors une nouvelle affection cutanée, souvent très douloureuse : le zona. Comment reconnaître facilement cette maladie ? Est-elle évitable ? Quel traitement suivre en cas d’infection ? L’équipe médicale de Qare vous apporte toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le zona.
Qu’est-ce qu’un zona ?
Le zona est une maladie infectieuse virale causée par le virus VZV (varicella-zoster virus ou Virus varicelle-zona), aussi responsable de la varicelle. Ses principaux symptômes sont l’apparition localisée unilatérale de vésicules rouges, accompagnée de sensations de brûlure et d’assez fortes douleurs.
Les risques de contracter le zona augmentent sensiblement avec l’âge ou lorsque nos défenses immunitaires sont affaiblies. Si vous rencontrez des symptômes s’apparentant à ceux du zona, il est recommandé de consulter au plus vite un médecin : l’administration trop tardive du traitement augmente fortement le risque de complications.
Quels sont les premiers signes du zona ?
- Céphalées (maux de tête), gêne à la lumière ;
- Sensation de malaise général possible ;
- Fièvre rare, quelle que soit la localisation ;
- Brûlures, démangeaisons et picotements siègent dans le territoire atteint ;
- Les éruptions n’apparaissent que sur un côté du corps.
Lorsque le virus responsable de la varicelle se réactive, il se déplace en utilisant les voies nerveuses, puis vient se fixer à la surface de la peau, le long d’un nerf.
Bon à savoir : lorsque les éruptions cutanées apparaissent sur plusieurs parties du corps, il peut s’agir d’une autre maladie de peau comme l’urticaire ou de l’eczéma dû à une allergie, par exemple. Certains parasites, comme les sarcoptes à l’origine de la gale, provoquent également des éruptions.
Consultez sans attendre si vous rencontrez ces symptômes !
Des médecins généralistes sont disponibles en téléconsultation de 6h à 23h 7j7.
Symptômes de la phase aiguë du zona
Le zona évolue ensuite dans le temps et peut apporter d’autres symptômes :
- Douleurs avec fourmillements et troubles de la sensibilité ;
- Toujours d’un seul côté du corps ;
- En hémiceinture pour le thorax et l’abdomen le long d’une racine nerveuse, ne dépassant pas ou peu la ligne médiane ;
- Présence d’un ganglion satellite ;
- Aspect rouge, puis vésiculeux en 24h, arrondies, en bouquets puis en bulles ;
- Dessiccation (élimination de l’humidité) et cicatrisation en 10 jours ;
- Cicatrice dépigmentée souvent indélébile ;
- Plusieurs poussées possibles, évolution de 2 à 3 semaines.
Selon topographie, la maladie peut se développer surtout sur la zone thoracique, mais aussi sur la zone abdominale et lombaire, ainsi que sur d’autres membres. Aussi, il est possible d’avoir un zona sur la jambe par exemple. Comme pour la plupart des infections virales, le zona est une maladie qui entraîne de la fatigue.
Bon à savoir : on le sait moins, mais le zona peut entraîner un mal de dos (lombalgie) avant ou après la phase aiguë.
Qu’est-ce qui déclenche le zona ?
Comment expliquer le réveil du zona, uniquement chez certaines personnes uniquement ? Et que faire pour l’éviter ? Si les scientifiques ne sont pas encore parvenus à répondre à cette question, ils ont mis en avant certains facteurs à risque :
- l’âge : il apparaît que plus les individus sont âgés, plus leur risque de contracter le zona est important. Les plus de 60 ans sont ainsi les plus touchés par cette maladie.
- un affaiblissement des défenses immunitaires : en cas de fragilisation de l’immunité, le corps semble avoir plus de difficultés à garder le virus inactif. Pour cette raison, les personnes atteintes de maladies affectant les défenses immunitaires (cancer, VIH …) sont aussi plus susceptibles de développer un zona.
- le stress : le zona peut faire son apparition durant une période de stress.
Combien de temps dure un zona ?
L’incidence et la durée de l’infection du zona sont souvent corrélées à l’âge du patient : dans 50 % des cas après 50 ans, dans plus de 70 % des cas au-delà de 70 ans. La durée des symptômes varie d’un patient à l’autre. L’éruption cutanée peut durer entre 3 et 4 semaines mais parfois plus longtemps encore. Le délais habituel de disparition de l’infection est de 6 mois ; certains symptômes peuvent être définitifs et très invalidants.
Le traitement du zona
Le zona n’est pas mortel mais peut engendrer d’importantes complications. Pour les éviter et pour accélérer la guérison, le traitement antiviral doit être administré rapidement. Pour être pleinement efficace, il doit être administré le plus tôt possible au maximum 3 jours après l’apparition des vésicules.
Les traitements complémentaires possibles
- En complément, pour soulager ses douleurs, le malade peut également prendre des analgésiques (type paracétamol). Si il est confronté à des souffrances difficilement supportables, des opiacés peuvent lui être donnés.
- De plus, l’usage d’un antiseptique local est recommandé, afin d’éviter que ses lésions cutanées ne se surinfectent. Enfin, l’exposition au soleil est vivement déconseillée jusqu’à guérison totale.
- Les antihistaminiques sédatifs sont indiqués car il y a prurit (ça gratte).
- Nous vous conseillons d’avoir des ongles propres et coupés courts : cela réduit le risque de surinfection bactérienne.
- Nous vous recommandons également de prendre des douches et/ou bains quotidiens à l’eau tiède avec un pain ou savon dermatologique, à l’exclusion de tout produit lavant antiseptique.
Dans tous les cas, consultez votre dermatologue ou votre médecin traitant pour recevoir un traitement adapté.
Consultez rapidement sans vous déplacer !
Prenez RDV avec un dermatologue ou un médecin généraliste en téléconsultation de 6h à 23h 7j/7. (Remboursable par l’Assurance Maladie)
Contagion, complications possibles et prévention
Quand est-on contagieux avec un zona ?
Un individu atteint ne pourra jamais transmettre directement le zona. Toutefois, étant porteur du virus VZV sous une forme active, il est susceptible d’inoculer la varicelle. Il est donc fortement conseillé aux malades d’éviter tout contact physique avec les personnes de leur entourage qui n’auraient jamais contracté cette maladie. Une vigilance accrue est recommandée vis-à-vis des femmes enceintes (risques pour le fœtus), des nourrissons et des personnes immunodéprimées.
Est-ce grave d’avoir un zona ?
Bien que n’étant pas une maladie mortelle, le zona peut entraîner de graves complications. Il s’agit donc bien d’un cas d’urgence thérapeutique, en particulier en cas de zona ophtalmique.
- Un zona ophtalmique ou oculaire, apparaissant au niveau du visage, peut non seulement engendrer une paralysie faciale mais également se propager jusqu’à l’intérieur de l’œil. Il est alors urgent de consulter un avis ophtalmologique.
- De la même manière, un zona auriculaire peut causer d’importants dommages (paralysie du visage, perte auditive …).
- Le zona peut aussi engendrer des douleurs post-zostériennes : douleurs persistantes au-delà du 30ème jour après la survenue de l’éruption.
L’importance du délai avant traitement : son administration rapide permet d’éviter les complications et de limiter la persistance des douleurs après guérison (appelées post-zostériennes).
Comment prévenir l’apparition du zona ?
La première solution est bien sûr de ne jamais attraper la varicelle : un vaccin est d’ailleurs disponible en France depuis 2004 pour s’en prémunir.
- Les 65 ans et plus déjà touchés par la varicelle peuvent recevoir un vaccin anti-zona.
- Ce dernier ne protège pas complètement contre la maladie mais permet de réduire significativement les risques de douleurs post-zostériennes.
- Enfin, pour éviter la réactivation du virus VZV, il est recommandé de veiller à la protection de son système immunitaire.