Vaginite : comment soigner cette inflammation du vagin ?

Qu’est-ce que la vaginite ?

La vaginite se traduit par une inflammation du vagin, qui peut aussi s’étendre jusqu’à la vulve. Il s’agit de la zone située en dessous du clitoris, entre les grandes lèvres. On parle alors de vulvovaginite.

Divers symptômes apparaissent. Parmi les plus fréquents, on retrouve des démangeaisons vulvaires, une sensation de brulures, des rougeurs, des pertes blanches malodorantes et des douleurs durant les rapports sexuels.

Chez la femme, la vaginite est une affection particulièrement courante. Elle touche quasiment toutes les femmes au moins une fois au cours de leur vie. Selon l’assurance maladie, dans 75% des cas, la vaginite est d’origine infectieuse. Dans 25% des cas, il s’agit d’une vaginite non infectieuse.

Vulvovaginite non infectieuse

Comme son nom l’indique, la vaginite non infectieuse ne résulte pas d’une infection. Elle peut être causée par divers facteurs tels que :

• des allergies, ou intolérance à des produits utilisés localement (gel douche…);
• des produits d’hygiène intime agressifs;
• des irritations mécaniques, notamment en cas de vêtements trop serrés, le frottement peut créer une inflammation vulvaire.

Vaginite d’origine infectieuse

La vaginite d’origine infectieuse est provoquée par des micro-organismes tels que les bactéries, les champignons ou les virus.

Parmi les infections courantes provoquant une vaginite, on retrouve notamment la mycose vaginale. Elle est le plus souvent causée par le champignon Candida albicans. L’inflammation du vagin est alors nommée vaginite mycosique.

Vaginite : quels sont les symptômes ?

D’une femme à l’autre, la vaginite peut se manifester par divers symptômes. Leur intensité est variable.

Démangeaison de la vulve et du vagin

Généralement, la survenue d’une vaginite entraîne une démangeaison vulvaire et ou vaginale. L’envie de se gratter peut donc être ressenti à l’intérieur du vagin, à l’extérieur sur la vulve, voire les deux à la fois.

Ce symptôme peut être particulièrement inconfortable et perturber le quotidien. Pour autant, il est essentiel d’éviter de se gratter. Cela peut aggraver les symptômes et entraîner des lésions cutanées.

Pertes blanches inhabituelles

Avoir des sécrétions vaginales est tout à fait normal. Néanmoins en cas de vaginite, le vagin peut produire plus de sécrétions. Par ailleurs, une texture et une odeur inhabituelles sont les signes d’une possible inflammation et d’une infection :

• Des pertes blanches épaisses et plus compactes sont souvent associées à une infection à levures.
• Des pertes jaunâtres ou verdâtres accompagnées d’une odeur désagréable peuvent être indicatives d’une infection bactérienne.

Si vous remarquez un changement significatif dans vos pertes vaginales, nous vous recommandons de consulter un professionnel de la santé.

Autres signes fréquents

En plus des symptômes mentionnés ci-dessus, d’autres manifestations peuvent survenir telles que :

• des douleurs lors des rapports sexuels, aussi appelée dyspareunie
• des sensations de brûlure pendant la miction
• un inconfort général au niveau de la zone génitale.

Vaginose et vaginite : quelle différence ?

Il est fréquent de confondre la vaginose et la vaginite en raison des symptômes similaires. Cependant, il s’agit de deux manifestations cliniques distinctes :

• La vaginose bactérienne est une affection causée par un déséquilibre de la flore vaginale,
• La vaginite fait référence à l’inflammation du vagin.

Dans les deux cas, il est essentiel de consulter un médecin afin de recevoir un diagnostic et un traitement adapté.

Quelles sont les causes entraînant une vulvovaginite ?

Plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement d’une vulvovaginite.

La mycose vaginale

La mycose vaginale, ou candidose vaginale, est une infection fongique courante causée par Candida albicans.

Ce champignon est naturellement présent dans le vagin. Néanmoins, un déséquilibre peut entraîner une prolifération excessive. Dès lors, une vaginite survient. Les démangeaisons, les brûlures et les pertes blanches épaisses sont des signes caractéristiques de cette infection.

Les infections sexuellement transmissibles

Certaines IST peuvent provoquer une vulvovaginite, notamment :

• L’infection à chlamydia
• L’infection à gonocoque ou la gonorrhée
• L’herpès génital

Ces infections nécessitent un traitement médical approprié pour éviter des complications à long terme. Afin de vous en prémunir, pensez à vous protéger lors de vos rapports sexuels en utilisant un préservatif.

Les facteurs favorisants une vaginite non infectieuse

Lorsque l’origine de la vaginite est non infectieuse, la cause peut provenir d’habitudes inadaptées. Parmi elles on retrouve :

• L’utilisation de produits d’hygiène agressifs
• Les douches vaginales
• Le port de vêtements serrés ou synthétiques

Pour prévenir ces irritations, nous vous recommandons d’adopter des pratiques d’hygiène douces et de porter des sous-vêtements en coton.

Enfin, les allergies de contact, les pathologies dermatologiques de type lichen vulvaire ou psoriasis, ainsi que le stress peuvent favoriser le développement d’une vaginite non infectieuse.

Comment soigner une vaginite ?

Le traitement de la vaginite dépend de sa cause sous-jacente et de sa gravité.

Traitement médicamenteux

En cas d’infection, un médecin vous prescrira des médicaments spécifiques, tels que :

• des antifongiques pour les infections à levures
• des antibiotiques pour les infections bactériennes.

Il est essentiel de suivre les instructions sur l’ordonnance et d’effectuer le traitement jusqu’au bout, même si les symptômes disparaissent.

Traitement sans ordonnance

Des traitements en vente libre existent. Même si cela peut vous sembler utile, il est important de limiter l’automédication dans ce type de pathologie.

Nous vous conseillons de consulter un médecin avant d’utiliser un traitement sans ordonnance. La consultation est l’occasion de bénéficier de conseils et traitements adaptés à votre état de santé.