Trichomonase : quels sont les symptômes, les causes et les traitements ?
Parmi les IST les plus répandues, on retrouve la trichomonase. Cette infection due au Trichomonas vaginalis peut se transmettre chez l’homme et la femme, dans certains cas sans rapport sexuel. Selon le sexe, les symptômes varient. Comment attrape-t ‘ on la trichomonase ? Comment se manifeste-t ’elle ? Quelles sont les traitements ? Chez Qare, on vous explique tout.
Trichomonase : qu’est-ce que c’est ?
Une maladie sexuellement transmissible
La trichomonase est une IST, une infection sexuellement transmissible. Elle est due au Trichomonas vaginalis. Il s’agit d’un parasite, plus précisément d’un protozoaire flagellaire.
Chez la femme, le fait de contracter la trichomonase peut mener à une infection urogénitale, provoquant des irritations ainsi que des pertes vaginales abondantes caractérisées par une odeur de poisson.
Les personnes à risque
Selon l’OMS, 156 millions de personnes auraient contracté la trichomonase en 2020. Cette infection peut toucher les deux sexes.
La trichomonase est généralement asymptomatique chez l’homme, bien que ce dernier reste porteur du parasite et risque de le transmettre. De plus, le dépistage est plus difficile chez l’homme.
Comment attrape-t ‘ on la trichomonase ?
Le mode de transmission majeur
Le Trichomonas vaginalis se transmet principalement à travers les rapports sexuels non protégés. Il arrive que l’infection se déclare de façon asymptomatique, notamment chez les hommes. Pour autant, une absence de symptômes n’empêche pas la transmission de la trichomonase.
Le risque de transmission est plus élevé en cas de comportement sexuel à risque du type :
- Des rapports sexuels non protégés avec un ou plusieurs partenaires
- Un changement de partenaire fréquent
A noter : les rapports sexuels non protégés peuvent aussi être la cause d’une infection au HPV. Ce virus particulièrement contagieux provoque des condylomes, ou verrues génitales.
Autres causes possibles
Il peut arriver que la trichomonase s’attrape sans rapport sexuel. En effet, le parasite Trichomonas vaginalis est capable de survivre plusieurs heures sur un tissu. Il est donc possible d’être contaminé dans ces conditions :
- le contact de draps humides
- l’utilisation de linge de bain
- le partage de sous-vêtements ou de maillots de bain
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Trichomonase : quels sont les symptômes ?
La trichomonase ne se manifeste pas de la même façon chez les deux sexes.
Chez la femme
Selon les cas, les symptômes de la trichomonase sont plus ou moins sévères. Parmi eux on retrouve :
- Des pertes vaginales plus ou moins abondantes
- Des pertes de couleur jaunes ou vertes d’aspect mousseux
- Une odeur particulière s’apparentant à une odeur de poisson
- Une douleur au niveau des parties intimes
- Des rapports sexuels douloureux
- Des brûlures urinaires
- Une inflammation vulvaire
- Un gonflement des lèvres
Chez l’homme
La trichomonase passe généralement inaperçue chez l’homme. En revanche, si une urétrite se déclare, des symptômes peuvent apparaître tels que :
- Des douleurs au moment d’uriner
- Une envie d’uriner plus fréquente, notamment le matin
- Un écoulement mousseux au niveau du pénis
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Les conséquences possibles de la trichomonase
La trichomonase peut évoluer et contaminer les régions voisines. Dans ce cas, une surinfection peut survenir provoquant :
- Une cystite, une infection urinaire au niveau de la vessie
- Une urétrite, une infection de l’urètre, le canal urinaire allant de la vessie vers l’extérieur
Ces infections sont généralement bénignes et peuvent être soignées dès lors que le diagnostic est posé. Dans de rares cas, chez l’homme, l’urétrite peut évoluer en épididymite ou en prostatite.
Détecter une trichomonase : le diagnostic médical
En cas de vaginite chez la femme ou d’urétrite chez l’homme, le médecin réalise des examens pour vérifier la présence du Trichomonas vaginalis chez son patient et le partenaire sexuel de celui-ci.
Différents examens de dépistage sont possibles. Le médecin peut effectuer un prélèvement des sécrétions vaginales ou urétrales, puis faire vérifier la présence du micro-organisme au microscope. Dans certains cas, une mise en culture du prélèvement est nécessaire. La trichomonase est généralement plus aisée à détecter chez la femme.
Le médecin peut aussi prélever un échantillon d’urine et le mettre en culture en laboratoire pour analyser d’éventuelles traces du Trichomonas vaginalis.
Enfin, il est possible de réaliser un test d’amplification des acides nucléiques (TAAN). Cela permet d’augmenter le matériel génétique du Trichomonas vaginalis afin de mieux le détecter.
La méthode la plus pratiquée reste l’analyse microscopique. Elle permet d’identifier des pathologies fréquemment associées, comme :
- Une infection à chlamydia
- Une vaginose bactérienne
- La gonorrhée
En cas de suspicion d’une infection sexuellement transmissible, le médecin vérifie systématiquement la présence d’autres IST afin de prescrire le traitement adéquat.
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Comment soigner une trichomonase ?
Lorsque le diagnostic est posé, le médecin prescrit un traitement pour la personne infectée ainsi que pour son / ses partenaires sexuels. Il arrive que le / les partenaire(s) ne soi(en)t pas présent(s), auquel cas, le médecin dédie une ordonnance pour ce / ces dernier(s). Il est important que les personnes concernées effectuent le traitement en même temps pour éviter toute récidive.
Pour soigner une trichomonase, un traitement antibiotique est nécessaire. Deux médicaments sont possibles :
- Le métronidazole (contre indiqué en cas de grossesse)
- Le tinidazole
Dans la majorité des cas, chez la femme une seule prise de 2 grammes permet d’éradiquer le Trichomonas vaginalis. En revanche, chez l’homme la durée du traitement s’étend sur une semaine. Il est donc important de s’abstenir de rapport sexuel jusqu’à la fin du traitement des partenaires.
Durant le traitement, l’alcool est prohibé car associé au métronidazole il peut provoquer de fortes nausées. De plus, les femmes peuvent être sujettes à une candidose vaginale. Enfin, une leucopénie peut survenir. Il s’agit d’une diminution du taux de globules blancs dans le sang.