Terreur nocturne chez l’adulte : comment la détecter et la soigner ?
Les terreurs nocturnes font partie des troubles du sommeil qui peuvent aussi toucher les adultes. Comme son nom l’indique, sa manifestation peut sembler effrayante lorsqu’on en est témoin. Que signifie cet étrange phénomène ? Quelles en sont les causes ? Comment savoir si l’on en souffre ? Comment en guérir ? Voici l’essentiel à savoir.
La terreur nocturne, qu’est-ce que c’est ?
La terreur nocturne est un trouble du sommeil faisant partie des parasomnies. Voici ces caractéristiques :
- Les terreurs nocturnes se produisent généralement entre l’âge de 3 et 8 ans
- Moins de 2% de la population adulte souffre de terreurs nocturnes
- La terreur nocturne se différencie du cauchemar qui survient en phase paradoxale de sommeil et qui exprime la manifestation de notre activité cérébrale
- La terreur nocturne survient lors de la 2ème phase d’un cycle de sommeil appelée sommeil lent profond et peut se répéter au cycle suivant
- Une crise provoque des phénomènes comportementaux inconscients qui peuvent être déstabilisants pour l’entourage
- La personne victime de terreur nocturne souffre d’une amnésie après la crise
- Des crises de somnambulisme peuvent se déclencher en cas de terreurs nocturnes
- La terreur nocturne chez l’adulte se distingue de la paralysie du sommeil, durant laquelle on est conscient
Pourquoi fait-on des terreurs nocturnes adulte ?
Lorsque l’on s’intéresse à ce phénomène, une question se pose rapidement : Qu’est-ce qui provoque les terreurs nocturnes ?
Chez l’enfant, la terreur nocturne s’explique généralement par la mise en place de son rythme circadien, ces épisodes sont donc bénins et disparaissent progressivement à l’adolescence.
En revanche, chez l’adulte, la terreur nocturne est le symptôme d’un problème sous-jacent.
Des causes psychologiques
Les crises nocturnes peuvent prendre racine dans un profond mal être intérieur. Il peut provenir de différents facteurs tels que :
- Un traumatisme vécu qui ne s’est pas résorbé
- Une blessure d’enfance qui n’a pas été conscientisée
- Un changement brutal de situation
- Un surmenage dans sa vie professionnelle
- Un état de stress sévère et prolongé
- Un état d’anxiété profond
- Un syndrome dépressif
- Une consommation excessive et régulière d’alcool
Une profond manque de sommeil
La terreur nocturne peut aussi être déclenchée par un dérèglement sévère de notre rythme circadien. Il s’agit de notre rythme biologique qui est censé rester stable. Si l’on accumule un retard de sommeil conséquent ou encore si l’on dort à des heures irrégulières de façon répétée, des crises de terreur nocturne peuvent apparaître.
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Comment savoir si on fait une terreur nocturne ?
Il est difficile de s’apercevoir seul que l’on souffre de terreur nocturne. Ces crises sont vécues de façon inconsciente et induisent par la suite une amnésie. On n’a donc pas de traces de ce que l’on vient de vivre.
Généralement, c’est notre entourage qui nous alerte de la crise et du comportement étrange dont il a été témoin.
Terreur nocturne adulte : les symptômes
La terreur nocturne se manifeste sous forme de crise inconsciente durant son sommeil. Celle-ci peut durer de quelques secondes et s’étendre jusqu’à une vingtaine de minutes. La personne est alors en proie à plusieurs symptômes :
- Elle se redresse brusquement
- Les yeux sont grands ouverts, le regard est fixe
- Elle pousse des cris parfois violents
- Elle peut avoir des propos incohérents
- Son rythme cardiaque et respiratoire augmente
- Elle transpire
- Elle est insensible à ce qu’on peut lui dire
- Elle peut devenir agressive lorsqu’on la touche
- Après la crise, la personne se rendort rapidement
- Une amnésie succède à la crise
Bon à savoir : si vous êtes témoin d’une terreur nocturne, il est important de ne pas tenter de réveiller la personne qui en souffre. Il est préférable d’attendre que cela passe naturellement. Vous pourrez alerter plus tard la personne, si c’est un adulte, afin qu’elle puisse consulter un professionnel de santé.
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Le diagnostic des terreurs nocturnes chez l’adulte
Si vous pensez souffrir de terreur nocturne, vous pouvez consulter un neurologue ou prendre rendez-vous dans un centre spécialisé dans l’étude du sommeil.
Pour détecter la présence de terreur nocturne, une polysomnographie est nécessaire. Il s’agit d’un examen médical permettant d’analyser votre sommeil.
Durant votre nuit de sommeil, plusieurs mesures vont être enregistrées à l’aide d’électrodes, dont votre rythme respiratoire et vos différents stades de sommeil.
Comment guérir les terreurs nocturnes ?
Terreur nocturne chez l’adulte et suivi psychologique
En cas de terreurs nocturnes avérées, le traitement privilégié est une psychothérapie. L’idée étant de comprendre les raisons de l’apparition de ces terreurs nocturnes.
Un psychologue pourra déterminer les problématiques internes auxquelles vous devez faire face. En traitant la cause, les terreurs nocturnes vont progressivement disparaître. Le psychologue est aussi un confident extérieur appréciable et un précieux soutien pour vous aider à vous apaiser.
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Terreur nocturne chez l’adulte : les traitements
Si la fréquence des crises en vient à détériorer votre vie professionnelle ou sociale et que votre état mental est altéré, un traitement médicamenteux peut être envisagé.
Des benzodiazépines sont alors prescrites. Ces médicaments permettent de ralentir l’activité cérébrale, mais peuvent provoquer des effets secondaires sévères selon les personnes. En outre, une dépendance peut s’installer à la suite du traitement. Pour ces raisons, les benzodiazépines ne sont prescrites qu’en cas d’extrême nécessité.
Nos conseils pour se prémunir des terreurs nocturnes
Afin d’éviter le risque de terreur nocturne, quelques bonnes habitudes peuvent vous aider :
- Se coucher et se lever à des heures fixes
- Éviter les substances excitantes (café, tabac, alcool…)
- Éviter l’activité physique intense après 18 heures
- Adopter une routine relaxante avant de se coucher
- Faire de la méditation quotidiennement, quelques minutes suffisent