Terreur nocturne : à quel âge survient-elle ?
À distinguer des cauchemars, les terreurs nocturnes font partie des troubles du sommeil et débutent en général dans la petite enfance. Caractérisées par des comportements inhabituels pendant les premières heures du sommeil, elles peuvent être source d’inquiétude pour les parents. À quel âge surviennent les terreurs nocturnes ? Comment les calmer ? L’équipe médicale de Qare vous guide.
Comment reconnaître un épisode de terreur nocturne, à tout âge ?
Les terreurs nocturnes font partie des parasomnies, une catégorie des troubles du sommeil caractérisée par des comportements inhabituels et indésirables qui se produisent durant les phases d’endormissement, de sommeil ou d’éveil. Elles surviennent dans les 2 à 3 heures suivant l’endormissement, durant le sommeil lent profond.
Selon l’Assurance maladie, 40% des enfants de moins de 6 ans sont concernés par ce trouble, qui apparaît généralement entre 18 mois et 4 ans. Au cours d’un épisode de terreur nocturne le bébé ou l’enfant vit une sorte d’éveil incomplet et peut :
- Hurler ;
- Sembler avoir peur ;
- Transpirer ;
- Avoir un rythme cardiaque rapide ;
- S’asseoir dans son lit ;
- Avoir les yeux ouverts et le regard fixe ;
- Tenir des propos incompréhensibles ;
- Mal réagir au fait d’être touché et se débattre, y compris lorsqu’on essaye de le rassurer.
Les terreurs nocturnes ne durent généralement pas plus de 10 minutes, mais il peut arriver qu’elles se prolongent. Bien qu’impressionnantes pour les parents qui y assistent (et qui sont souvent un peu anxieux), elles sont généralement bénignes et se calment d’elles-mêmes.
À savoir : même si les épisodes sont plus courants à partir d’1 an et demi, il reste possible d’en avoir plus tôt. Si votre bébé de 9, 12 ou 14 mois présente des symptômes, sollicitez l’avis d’un pédopsychiatre. À l’inverse, même si les épisodes se raréfient à partir de l’adolescence, il est possible d’être concerné par la terreur nocturne à l’âge adulte.
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Qu’est-ce qui cause une terreur nocturne ?
Les terreurs nocturnes, tout comme les autres parasomnies, sont causées par des facteurs génétiques. On a en effet plus de chance de développer une parasomnie telle que le somnambulisme, le bruxisme ou l’énurésie s’il y a des antécédents chez les parents ou les grands-parents.
Plusieurs facteurs permettent aussi d’expliquer pourquoi un épisode de terreur nocturne survient. Ces derniers sont favorisés par :
- La fatigue ;
- La fièvre ;
- La prise d’un médicament ;
- Des activités trop animées avant le coucher ;
- Un changement de la routine de sommeil ;
- Une situation stressante (déménagement, voyage…) ;
- Un environnement peu propice au repos, trop bruyant par exemple.
Observer et agir sur les facteurs qui favorisent les parasomnies peut permettre de réduire leurs apparitions. Un professionnel de santé comme un pédopsychiatre, un psychiatre ou un psychologue est le mieux placé pour vous accompagner dans cette démarche.
Pour rappel, des troubles du sommeil chroniques pendant l’enfance peuvent avoir des conséquences négatives et mener à de la somnolence durant la journée, des troubles de l’apprentissage scolaire, des troubles du comportements et du surpoids.
Que faire en cas de terreur nocturne, selon son âge ?
Un trouble qui s’atténue généralement à l’adolescence
La première chose à savoir, c’est que les terreurs nocturnes sont en général sans gravité et disparaissent progressivement à l’adolescence. Pas besoin de traitement miracle, donc. Si les épisodes sont ponctuels, il est suffisant d’être présent afin d’éviter que l’enfant ne tombe de son lit ou ne se blesse dans son agitation.
Il ne faut surtout pas essayer de le réveiller. Cela ne fonctionne en général pas et peut contribuer à augmenter sa détresse. De plus, interrompre le cycle de sommeil ne permet pas forcément d’éviter les terreurs nocturnes. Elles peuvent ainsi se répéter quelques heures après que l’enfant s’est à nouveau endormi.
Inutile de lui parler ou d’essayer de le prendre dans ses bras pour le consoler. Il est plus simple de laisser la tempête passer : l’enfant se calme alors spontanément au bout de quelques minutes et reprend un sommeil paisible. Contrairement à vous, il n’aura aucun souvenir des péripéties de la nuit à son réveil.
On recommande donc de ne pas aborder le sujet avec lui et d’éviter de montrer son inquiétude, ce qu’il pourrait ne pas comprendre. Parler à un professionnel de santé est en revanche recommandé, afin d’appréhender au mieux le trouble de votre enfant. Un traitement antidépresseur ou sédatif peut aussi être prescrit, dans les cas chroniques et/ou persistants.
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Quid des terreurs nocturnes de l’adulte ?
Les terreurs nocturnes de l’adulte sont plus rares et concernent habituellement des personnes qui en souffraient déjà dans l’enfance. Si les causes et les symptômes ne diffèrent pas de ceux qui affectent les enfants, les conséquences prennent une dimension différente.
Des réveils bruyants répétés peuvent ainsi affecter sa relation avec les personnes avec lesquelles il vit ou avec ses voisins. Le risque de se blesser lors de sa semi-conscience est également bien présent, notamment si on vit seul.
En cas de terreurs nocturnes chez l’adulte (avec ou sans somnambulisme), on recommande de faire appel à un psychiatre ou à un psychologue spécialisé dans les troubles du sommeil afin de creuser si elles ne sont pas liées à de l’anxiété. Un traitement médicamenteux destiné à vous détendre (à base de benzodiazépines par exemple) peut être prescrit, si besoin.
Foire aux questions
Comment différencier les terreurs nocturnes des cauchemars ?
Les cauchemars et terreurs nocturnes différent sur plusieurs points. Les premiers se produisent pendant le sommeil paradoxal et il est possible de s’en rappeler, tandis que les secondes surviennent durant le sommeil lent profond et que l’on en garde aucun souvenir. De plus, s’il est recommandé de réveiller une personne qui fait un cauchemar, cela est déconseillé en cas de terreur nocturne où l’épisode prend fin de lui-même.