Syndrome du choc toxique : symptômes, causes et traitement
Maladie infectieuse qui survient pendant les règles (avec l’utilisation de dispositifs vaginaux), le syndrome du choc toxique peut avoir de lourdes conséquences. Selon plusieurs études, il pourrait être évité grâce à des gestes simples. Quels sont les symptômes du choc toxique ? Quelles en sont les causes et comment le soigne-t-on ? L’équipe médicale de Qare fait le point avec vous.
Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ? (définition)
Le syndrome du choc toxique est une maladie aiguë, dont les conséquences peuvent être très graves. Elle reste néanmoins très rare.
Plusieurs éléments à noter pour en comprendre son origine :
- Un syndrome du choc toxique se développe au moment des règles, chez les femmes porteuses de la bactérie staphylococcus aureus, ou staphylocoque doré, produisant la toxine TSST-1 (1% des femmes sont porteuses de cette bactérie).
- C’est l’utilisation de protections périodiques internes qui peut conduire au développement de la maladie.
- Toutes les femmes porteuses de la bactérie ne développent pas forcément de syndrome du choc toxique. La bactérie peut rester latente et n’induire aucun symptôme.
- Il existe peu de données concernant le nombre de cas de syndrome du choc toxique, mais selon certaines estimations, cela s’élèverait à une centaine par an en France (estimations : INSERM).
À noter : le port de dispositifs intra-utérins (ou stérilets), n’est pas une cause de choc toxique.
Est-il possible d’avoir un syndrome choc toxique avec une serviette hygiénique ?
Même si les serviettes hygiéniques et les protège-slips contiennent eux aussi des substances chimiques, ils appartiennent à la catégorie des protections périodiques externes.
Le syndrome du choc toxique est causé par des protections périodes internes, à savoir les tampons et les coupes menstruelles (cups).
Comment savoir si l’on a le syndrome du choc toxique ?
Les symptômes du syndrome du choc toxique
Les symptômes du syndrome du choc toxique sont multiples, potentiellement violents et ne se résument pas qu’à un simple mal de ventre. Si vous constatez plusieurs des manifestations citées ci-dessous, rendez-vous immédiatement dans le service d’urgences le plus proche de vous.
Il s’agit d’une urgence vitale.
Parmi eux :
- Des signes d’une infection grave : troubles digestifs, fièvre soudaine élevée, éruption cutanée (ressemblant à un coup de soleil) ;
- Des signes de choc : chute importante de la tension artérielle, troubles de la vigilance, défaillances d’organes (foie, reins, poumons…). L’organisme n’arrive plus à fonctionner normalement du fait de l’infection généralisée.
Dès les premiers symptômes, n'attendez pas
Des médecins généralistes sont disponibles sur Qare pour répondre à toutes vos questions.
Comment déceler le syndrome du choc toxique ?
Le diagnostic est clinique et s’établit par isolement du microorganisme dans les hémocultures. Lorsque la clinique est évocatrice, on réalise plusieurs examens qui peuvent mettre en évidence la bactérie et sa toxine : hémoculture (bactérie visible dans le sang) ou prélèvements locaux.
Ces prélèvements peuvent également s’effectuer sur les sites infectieux.
Traitement et prévention du syndrome du choc toxique
Comment soigner le syndrome du choc toxique ?
Si vous suspectez la présence d’un syndrome du choc toxique, le tout premier réflexe à avoir est de retirer le tampon ou la coupe menstruelle que vous portez. Il est impératif de consulter très rapidement un médecin pour réaliser des examens complémentaires.
Si le syndrome du choc toxique est avéré, une hospitalisation, ainsi que la prise d’antibiotiques seront nécessaires.
Comment éviter le syndrome du choc toxique ?
Il est important de rappeler que le syndrome du choc toxique est une maladie très rare, et que plusieurs bonnes pratiques peuvent permettre de réduire significativement les risques de sa survenue.
D’après une étude de 2020 réalisée par des chercheurs du Centre national de référence des staphylocoques et du Centre international de recherche en infectiologie, le risque de développer un syndrome du choc toxique est multiplié par deux quand on garde un tampon plus de 6 heures.
Ce nombre augmente à trois quand il est porté toute la nuit.
Quelques bons gestes à connaître :
- Nettoyez votre coupe menstruelle ou changez votre tampon toutes les 4 heures, maximum ;
- Utilisez une culotte menstruelle ou une serviette hygiénique pendant la nuit ;
- Assurez-vous d’avoir bien retirer votre précédent tampon avant d’en insérer un nouveau, le syndrome du choc toxique survient souvent à la suite d’un tampon oublié.
Quel est le mieux entre un tampon et une serviette ?
Il n’existe pas de « bonne » ou de « mauvaise » protection périodique, puisque chaque femme a ses propres préférences. Si l’une préfère porter quotidiennement des tampons, une autre ne les supportera pas.
Néanmoins, en fonction de la protection que vous choisissez, les bonnes pratiques ne sont pas les mêmes, car les risques de développer une maladie bactérienne sont plus grands pour les protections internes qu’externes.
Quoi qu’il en soit, optez toujours pour des serviettes hygiéniques ou des culottes menstruelles la nuit.
Demandez conseil à un médecin pour vos protections périodiques
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Foire aux questions
Quels sont les tampons les moins toxiques ?
Si vous recherchez des compositions dites « clean » pour vos tampons, tournez-vous vers des protections sans blanchiment au chlore, sans parfum, hypoallergéniques, sans pesticides, sans agents chimiques, avec du coton bio…
Comment savoir si mon tampon est mal mis ?
Un tampon, avec ou sans applicateur, s’insère assez profondément dans le vagin. Le cordonnet doit pendre à l’extérieur, suffisamment pour pouvoir retirer le tampon le moment venu.
Le point essentiel à retenir est que vous ne devez pas du tout sentir le tampon, que vous soyez assise, en train de marcher, de courir… Si vous sentez une petite gêne, poussez-le un peu plus loin dans le vagin.
Quels sont les symptômes d’une septicémie ?
Une septicémie est une réaction grave de l’organisme face à une bactérie. Ses symptômes sont très marqués : forte fièvre (ou parfois hypothermie), faiblesse importante, frissons…
Ce type de réaction constitue une urgence vitale.