Sommeil paradoxal : définition, rôle et bienfaits
Phase de sommeil de notre nuit, le sommeil paradoxal est une période pendant laquelle notre cerveau est actif, alors que nous sommes endormis. À quoi sert-il ? Est-il réparateur ? L’équipe médicale vous en dit plus sur le sommeil paradoxal et ses spécificités.
Le sommeil paradoxal, c’est quoi ?
Tout d’abord, il est important de noter qu’une nuit de sommeil est composée d’une succession de 3 à 6 cycles, chacun durant de 60 à 120 minutes chacun. Un cycle lui-même, alterne entre sommeil lent (sommeil léger et profond) et sommeil paradoxal.
Définition
Durant la première partie de la nuit, s’organise le sommeil lent profond. C’est à ce moment-là que nous sommes le plus difficile à réveiller, puisque notre cerveau ralentit drastiquement son activité.
En fin de nuit, intervient le sommeil paradoxal, qui, par définition, s’appelle ainsi car notre cerveau s’active tout en nous maintenant endormis. On le nomme également le « REM » (Rapid Eye Movement), puisque les mouvements oculaires sont visibles et rapides. Les yeux bougent sous les paupières, le rythme cardiaque s’accélère…
L’activité cérébrale durant cette phase de sommeil est proche de celle qui s’opère quand nous sommes éveillés.
Le sommeil paradoxal abrite également les rêves les plus intenses et dont nous nous souvenons une fois éveillés.
Quel est le rôle du sommeil paradoxal ?
À l’image de notre cerveau, toutes les spécificités du sommeil ne sont pas encore connues. Aussi, le rôle précis de chacune des phases de sommeil (lent, léger, profond et paradoxal) n’est pas établi avec certitude. De nombreuses études permettent tout de même d’en connaître leur rôle, dans les grandes lignes.
Pour ce qui est du sommeil paradoxal, il serait impliqué dans le processus de mémorisation, notamment au niveau de la mémoire consciente et déclarative. L’importance de son rôle est indéniable, puisque le sommeil paradoxal est celui qui compose la majeure partie du temps de sommeil des bébés et des enfants en bas âge.
Des expériences réalisées sur des rats ont mis en évidence le développement de troubles de l’architecture cérébrale lorsque celui-ci est perturbé ou supprimé.
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Quelle est la durée du sommeil paradoxal ?
Au cours d’une nuit, le sommeil paradoxal représente 20% à 25% environ du temps de sommeil global, et sa durée varie tout au long de la vie.
En effet, le sommeil paradoxal est plus long durant les premières années de vie et se réduit à l’âge adulte. Le saviez-vous ? À mesure que l’on grandit, le sommeil devient plus léger, c’est ce qui explique l’augmentation de troubles.
Certaines pathologies ont pour conséquence d’augmenter la durée du sommeil paradoxal, comme la dépression, par exemple.
Quel est le sommeil le plus réparateur ?
Le sommeil profond et ses bienfaits
Même si toutes les phases de sommeil sont importantes, le sommeil profond occupe assurément la première place en matière de « réparation ». Durant celui-ci, l’activité cérébrale est considérablement ralentie et le cerveau se rend de plus en plus insensible aux stimulations extérieures.
- Le cerveau effectue une « vidange », puisque les déchets métaboliques en sa provenance sont évacués par le biais du liquide cérébro-spinal.
- L’énergie est restaurée et stockée pour le lendemain. Au réveil, nous avons la sensation d’être bien reposés.
- Les défenses immunitaires se renforcent, tout comme la mémoire.
- Chez les enfants, le sommeil profond favorise la sécrétion de l’hormone de croissance.
Sachez qu’une quantité réduite de sommeil profond augmente le risque de maladies, telles que l’obésité ou le diabète de type 2, notamment.
Bon à savoir : avec l’âge, le temps de sommeil profond diminue, pour laisser place à un sommeil plus léger.
Le sommeil paradoxal, une phase très convoitée
Le sommeil paradoxal a, lui aussi, un rôle essentiel dans la qualité du repos. Quatrième et dernier stade d’une nuit de sommeil, nous en avons tout autant besoin que le sommeil profond, et ce, pour plusieurs raisons :
- Son implication dans la capacité de mémorisation permet de faire « le ménage » dans les éléments non essentiels et d’ancrer les informations importantes dans la mémoire.
- Le sommeil profond offre la possibilité de recharger l’énergie corporelle, tandis que le sommeil paradoxal permet de recharger son mental. Ces phases sont donc complémentaires et indispensables à une récupération de qualité.
- Il permet de rêver ! Grâce à l’activité cérébrale très importante, le sommeil paradoxal est la partie de la nuit où nous rêvons le plus.
Le sommeil léger : gare à la fatigue
Les personnes qui ont un sommeil léger le savent bien, dormir n’est pas forcément un moment reposant. Et pour cause, elles sont réveillées au moindre bruit et ont souvent la désagréable impression à leur éveil de ne pas avoir profiter d’un sommeil réparateur.
Le sommeil léger intervient en première partie de nuit, peu après l’endormissement. Au cours de cette phase, nos sens sont encore en éveil et il est facile de nous réveiller avec un bruit, une odeur ou un contact. Si le corps se détend progressivement, le sommeil léger ne permet pas de se reposer efficacement.
L’hypersensibilité extérieure durant cette phase conduit les individus à se réveiller et à se rendormir tout au long de la nuit. Ils ne peuvent donc pas accéder aux phases de sommeil suivantes (profondes et paradoxales).
Le sommeil léger n’a cependant pas que des inconvénients, puisque lui aussi, serait impliqué dans les processus de mémorisation.
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De bonnes habitudes de sommeil contribuent à un repos de qualité
Il est important de noter que toutes les phases de sommeil sont importantes. Une nuit où vous n’auriez pas eu de sommeil paradoxal ou profond, par exemple, ne sera pas optimale en matière de réparation. Vous souhaitez réussir à mieux dormir ? Autrement dit, à bénéficier de toutes vos phases de sommeil sans interruptions ?
Voici quelques conseils :
1. Se coucher et se lever à des heures régulières.
2. Ne pas boire de boissons excitantes après 16 heures.
3. Pratiquer une activité physique pendant la journée, mais pas le soir. Au contraire, le soir doit laisser la place à des activités relaxantes.
4. Limiter l’alcool et le tabac le soir.
5. Ne pas manger avant d’aller au lit.
6. Ne pas ignorer les signes de fatigue.
7. Prohiber les écrans au moins une heure avant de se coucher.
8. Faire une sieste (après le déjeuner si possible, d’une durée de 20 minutes, mais pas plus).
9. Ne pas prendre de traitements médicaux pour dormir sans l’avis d’un médecin, et si possible, sur une courte durée.
Sachez enfin qu’une bonne hygiène de vie contribue à un bon sommeil. Comme l’alimentation, il n’y a pas de secret, tout est lié !
Foire aux questions :
Quelles sont les 4 phases du sommeil ?
Les cycles du sommeil sont semblables à un train de plusieurs wagons. Quand l’un se termine, nous « sautons » dans un autre, et ainsi de suite.
En première partie de nuit, intervient le sommeil lent, qui se compose de plusieurs stades. Après une phase de transition, le sommeil léger se met en place. Il est suivi par un sommeil de plus en plus profond, où le métabolisme cérébral ralenti, tout comme le tonus musculaire, qui n’est pas totalement diminué pour autant.
C’est lors de ce sommeil profond que peuvent intervenir les parasomnies, telles que le somnambulisme. Ce genre de trouble n’est pas possible en phase de sommeil paradoxal, dernière phase de la nuit, puisque le tonus musculaire est complètement inexistant.
En résumé, les 4 phases du sommeil sont le sommeil lent, composé des sommeils légers et profonds, et le sommeil paradoxal.
Pour en savoir plus sur le sommeil :