Salpingite : à quoi correspond cette infection des trompes de Fallope ?
La salpingite est une maladie gynécologique, qui atteint les trompes de Fallope. Souvent asymptomatique, elle ne passe parfois pas inaperçue et il est important d’en connaître les signes. Quels examens passer pour diagnostiquer une salpingite ? Quel médicament prendre ? L’équipe médicale de Qare fait le point avec vous.
Qu’est-ce que la salpingite ?
La salpingite est une infection des trompes de Fallope. Causée par une bactérie, elle est relativement fréquente.
Quelques éléments à noter sur la salpingite :
- Dans 50 à 70% des cas, la salpingite est asymptomatique.
- La salpingite touche surtout les jeunes femmes.
- La salpingite fait partie des infections génitales hautes, comme les endométrites de l’utérus, les péritonites d’origine génitale et les abcès des trompes utérines.
Est-ce qu’un homme peut attraper une salpingite ?
La salpingite étant une infection de l’appareil génital féminin, les hommes ne peuvent donc pas la contracter. Toutefois, il est important de rappeler que la transmission des germes se fait aussi chez les hommes.
Une hygiène quotidienne et soigneuse est indispensable pour prévenir le développement des microbes et donc, d’infections diverses.
Quelles sont les conséquences de la salpingite ?
Découverte tardivement, la salpingite peut avoir de lourdes conséquences, à commencer par une infertilité.
Le risque de faire une grossesse extra-utérine est également multiplié par 10 après une salpingite. On observe aussi des adhérences péritonéales ou des douleurs pelviennes chroniques.
La récidive survient dans 20% des cas, si le traitement a mal été suivi ou si une nouvelle contamination a lieu.
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Quelles sont les causes de la salpingite ?
La salpingite peut avoir plusieurs causes.
Notez que cette contamination bactérienne se fait quasiment exclusivement par voie génitale ascendante, c’est-à-dire que les germes entrent par le vagin, cheminent vers l’utérus, jusqu’aux trompes utérines.
Parmi les causes observées :
- Lors d’un rapport sexuel (dans la grande majorité des cas), on parle alors d’infection sexuellement transmissible (IST) ;
- À la suite d’un examen endo-utérin ou d’une intervention, tels qu’une hystéroscopie, une hystérographie, un curetage utérin pour une Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), la pose d’un stérilet, une intervention chirurgicale de l’utérus… ;
- À la suite d’une appendicite ou d’une sigmoïdite (très rare).
Quels sont les symptômes de la salpingite ?
Dans une grande majorité des cas, la salpingite est asymptomatique et passe donc inaperçue. Lorsque certains symptômes apparaissent (ils sont plus ou moins associés et peuvent être variés), on note :
- Des douleurs au moment des rapports sexuels (dyspareunie) ;
- Des métrorragies (pertes de sang en dehors des cycles menstruels) ;
- Une fièvre élevée (entre 38,5 et 40°C), accompagnée de frissons ;
- Une envie fréquente d’uriner (pollakiurie) et des brûlures au moment de la miction ;
- Une constipation, des nausées, des ballonnements abdominaux ;
- Des douleurs au niveau du bas-ventre ;
- Des écoulements ou des pertes provenant du vagin (leucorrhées), souvent abondantes, jaunâtres, voire purulentes.
Comment détecter la salpingite ?
Le diagnostic de la salpingite repose sur une consultation clinique et des examens complémentaires.
La consultation
Lors de la consultation, le médecin analyse les symptômes ressentis par la patiente, ainsi que les facteurs pouvant favoriser le développement d’une salpingite. Il procède ensuite à un examen gynécologique (palpation abdominale et toucher vaginal).
Le vagin, l’utérus, les ovaires et les trompes utérines peuvent être douloureux en cas de salpingite, ce qui peut constituer un signe caractéristique.
À l’issue de la consultation, le médecin prescrit d’autres examens, afin de confirmer le diagnostic.
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Les analyses de sang
Les analyses de sang sont un indicateur très fiable. Elles permettent de :
- Rechercher d’éventuels signes d’inflammation (ex : CRP élevée) ;
- Réaliser des sérologies (ex : pour diagnostiquer l’hépatite B, l’hépatite C, la syphilis, le VIH…).
Les prélèvements bactériologiques
Afin d’identifier le germe à l’origine de la salpingite, des prélèvements vaginaux sont réalisés à l’aide d’écouvillons, au niveau du vagin et du col de l’utérus. Ces derniers se déroulent chez un médecin, une sage-femme ou dans un laboratoire d’analyses médicales.
Les résultats vont ensuite permettre d’effectuer un antibiogramme, qui consiste en une analyse de la résistance et ou de la sensibilité d’une bactérie à différents antibiotiques.
Si vous portez un stérilet, rassurez-vous, il n’est pas forcément nécessaire de le retirer. Cette option s’impose lorsque la salpingite ne réagit pas de façon satisfaisante aux antibiotiques ou si elle est considérée comme grave, dès le diagnostic.
Les examens de radiologie
Une échographie abdominopelvienne est parfois prescrite dans le diagnostic de la salpingite, mais elle n’est pas indispensable. Cette technique d’imagerie permet, entre autres, d’éliminer certaines complications, telles qu’un abcès ou une autre maladie.
Dans la même optique, un scanner abdominopelvien est parfois demandé en deuxième intention, lorsque des complications sont suspectées.
Salpingite ou infection urinaire ?
La salpingite et l’infection urinaire entraînent des symptômes qui se ressemblent, comme le fait d’avoir envie d’uriner fréquemment, par exemple, ou encore la miction douloureuse.
Dans la recherche d’une salpingite, le médecin prescrit souvent un examen cytobactériologique des urines (ECBU), afin de rechercher une cystite associée.
Traitement et prévention de la salpingite
Comment soigner une salpingite ?
La salpingite étant causée par une bactérie, la prise d’antibiotiques est indispensable, dès la confirmation du diagnostic. Le médecin préconise également :
- Des antalgiques-antipyrétiques, contre la fièvre et la douleur que la salpingite peut entraîner (ex : paracétamol) ;
- Un arrêt de travail, pour favoriser le repos.
Bon à savoir : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont déconseillés, car susceptibles de diffuser l’infection.
Comment éviter une salpingite ?
La salpingite se transmet dans la grande majorité des cas à la suite d’un rapport sexuel, elle entre donc dans la catégorie des Infections Sexuellement Transmissibles (IST).
La seule mesure qui permette de réellement se protéger des IST est d’utiliser des préservatifs (féminins ou masculins), lors de chaque rapport.
À noter attentivement : si vous avez été diagnostiqué avec une salpingite, vo(s) partenaire(s) doi(vent) être traité(es) impérativement, même sans symptôme, pour éviter toute récidive.
Les bons gestes à adopter pour prévenir les infections
En complément d’une contraception, l’adoption d’une bonne hygiène intime quotidienne contribue à éviter le développement de diverses infections génitales, comme des mycoses.
Pour rappel :
- Effectuez votre toilette intime une à deux fois par jour, maximum ;
- Évitez particulièrement les douches vaginales, et limitez-vous à une toilette externe (au niveau de la vulve) ;
- Faites l’impasse sur les gants de toilette, qui contiennent un grand nombre de microbes ;
- Séchez soigneusement la vulve après l’avoir lavée, en tamponnant délicatement ;
- Optez pour un savon doux, adapté à l’hygiène intime ;
- Si vous utilisez un diaphragme comme technique de contraception, lavez-le à l’eau savonneuse après chaque utilisation. Rincez-le, puis séchez-le bien ;
- Essuyez-vous toujours d’avant en arrière aux toilettes, pour ne pas transmettre les germes de l’anus vers le vagin.
Demandez conseil à un médecin en ligne
En cas de doute, posez vos questions à un médecin ou une sage-femme en vidéo. Disponibilités 7J/7, de 6h à minuit.
Foire aux questions
À partir de quand une infection à chlamydia devient-elle grave ?
Les séquelles que peuvent laisser une infection comme la chlamydia sont très variables d’une personne à une autre.
Quand pour certain(e)s, les dommages (sur le système reproducteur notamment) s’observent très rapidement après la contamination, pour d’autres, cela peut prendre plusieurs années.
Qu’est-ce qu’une grossesse extra-utérine ?
Une grossesse extra-utérine est une grossesse qui se développe en dehors de la cavité utérine.
Anomalie à prendre très au sérieux, elle peut entraîner de très graves complications pour une femme enceinte et doit être interrompue le plus rapidement possible.