Thérapie familiale : quand et comment l’engager ?
Les thérapies familiales reposent sur l’hypothèse que la souffrance d’un des membres de la famille serait causée par un dysfonctionnement du groupe dans son ensemble. Ses agissements ne sont donc pas considérés comme des difficultés individuelles, mais bien comme le signe que quelque chose ne va pas au sein de la famille. Comment se déroule une thérapie familiale ? Quels en sont les bienfaits ? L’équipe médicale de Qare vous explique les caractéristiques de la thérapie familiale.
Pourquoi faire une thérapie familiale ?
Une thérapie familiale est, par définition, une thérapie qui prend en compte toutes les interactions au sein d’une même famille. Elle a pour but de déconstruire les fausses croyances sur le groupe, déceler les non-dits, les rancœurs et les peurs de chacun. Son point de départ est généralement le mal-être d’un membre de la famille.
Une thérapie familiale devient pertinente à partir du moment où la souffrance de d’un des membres de la famille a des répercussions sur le groupe dans son ensemble. L’objectif est d’améliorer les relations en repartant sur de bonnes bases.
Repérer les signes de mal-être chez un enfant
Les signes qui montrent qu’un enfant va mal peuvent être divers et variés. Échec scolaire, vols, dépression, phobies, tentatives de suicide, repli sur soi, troubles de l’alimentation, maux physiques divers…
Si ces difficultés sont d’abord considérées comme individuelles et propres à l’enfant, au fil du temps, c’est toutes les relations au sein de la famille qui se tendent et finissent par devenir très compliquées. Le mal-être de l’enfant ou de l’adolescent impacte donc tout le monde.
Repérer les signes de mal-être chez un des membres de la famille
Là aussi les signes peuvent être nombreux : dépression, isolement et désinvestissement du cercle familial, irritabilité, disputes avec les autres membres de la famille, rejet, problèmes de sommeil ou troubles alimentaires.
Parfois, il n’y a pas de symptôme. C’est un des jeunes adultes de la famille qui demande à entreprendre une thérapie avec ses proches (fratrie, parents). Bouleversé par un événement de vie (un mariage ou une naissance, par exemple), il souhaite renouer ou poser des bases saines avec sa famille, comme un “nouveau départ”.
Quels sont les éléments déclencheurs fréquents à une crise familiale ?
Si chaque famille est unique, on observe tout de même des événements déclencheurs de crise assez communs. Parmi eux :
- L’adolescence
- Une naissance ou un mariage
- Le décès des grands-parents
- Le départ des enfants
Si vous faites face à une de ces situations et observez le climat familial se dégrader, n’attendez pas pour démarrer une thérapie avec thérapeute.
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Thérapie individuelle ou familiale : laquelle choisir ?
Un choix n’est pas forcément nécessaire, et le plus souvent, il est préconisé d’entamer les deux thérapies en parallèle. En effet, si un des membres de la famille est en souffrance, alors il est préférable qu’il démarre une thérapie individuelle, ainsi qu’une thérapie familiale si le malaise est en lien avec la famille.
À d’autres occasions, quelques séances de thérapie familiale suffisent à mettre des mots sur les maux et à améliorer les relations dans la famille. Ces progrès peuvent donner envie à un des membres du groupe de poursuivre le travail en thérapie individuelle. Dans tous les cas, le thérapeute est là pour vous guider dans vos besoins et dans la “formule” la plus adaptée.
Comment se déroule une thérapie familiale ?
Vous serez accompagné par un psychiatre ou un psychologue. Celui-ci doit impérativement justifier d’une formation en thérapie familiale, qui est un domaine différent de la thérapie individuelle.
Thérapie familiale : le déroulement d’une séance
Au cours des séances, le psychologue ou le psychiatre va tenter d’analyser les relations qu’entretient l’enfant/la personne avec le reste de sa famille : parents, frères et sœurs, grands-parents… C’est une des bases de la thérapie familiale. Cela passe par ce que dit l’enfant, bien entendu, mais également par ses gestes et attitudes envers les autres, et vice-versa.
La famille entière, qu’elle soit recomposée ou non, n’est pas forcément conviée à toutes les séances. Parfois, les enfants ou certains membres sont reçus seuls par le thérapeute, à d’autres occasions, ce sont uniquement les parents. Il en va de même pour le thérapeute, qui peut faire appel à un collègue de temps en temps, pour déceler des éléments qu’il n’aurait pas vu et orienter la famille vers d’autres pistes de travail.
À retenir : les mots ne sont pas les seuls indicateurs utilisés pour décrypter les liens intrafamiliaux. La manière dont les membres se placent au fil des séances (à côté, éloignés…) en dit également beaucoup.
Comme c’est le cas lors de thérapies de couple, le psychiatre peut choisir d’utiliser une caméra ou une glace sans tain lors d’une thérapie familiale, dans le but d’analyser les comportements de chacun.
Comment mener une thérapie familiale ?
Il existe différentes manières de mener une thérapie familiale. Tous les thérapeutes ne pratiquent pas les mêmes, il importe donc de bien se renseigner à l’avance pour déterminer ce qui conviendra le mieux à votre famille.
- La thérapie familiale systémique : le thérapeute aide la famille à mettre en place de nouveaux comportements plus sains en utilisant divers outils comme les jeux de rôles, par exemple. L’approche systémique en thérapie familiale accorde une grande attention aux émotions ressenties par la personne en souffrance, mais également à celles de son entourage et à leurs réactions.
- La thérapie familiale psychanalytique : cette approche part du principe de « celui qui a quelque chose à dire le dit ». La parole est placée au centre des séances. L’objectif affiché est de faire évoluer les comportements de la famille en mettant le doigt sur la source du problème. Les dysfonctionnements sont ainsi davantage compris.
- La thérapie familiale comportementale et cognitive : elle se focalise sur les symptômes ressentis par la personne en souffrance à l’origine de la thérapie familiale en modifiant les comportements qui pèsent sur elle au quotidien.
Faire une thérapie familiale : quel prix débourser ?
Les séances d’une thérapie familiale durent en moyenne entre 1h et 1h15, sur une période globale plutôt courte. En règle générale, cela passe par trois à cinq entretiens, deux fois par mois. Une fois cette période passée, le thérapeute réalise une première évaluation pour déterminer s’il est utile de poursuivre le suivi.
Comme les thérapies individuelles, les thérapies familiales ne sont pas gratuites. Il faut compter entre 60 et 130 euros, selon les thérapeutes. Si vous consultez un psychiatre, il vous fera des feuilles de soin transmises à l’Assurance maladie.
Les séances de thérapie familiale font donc l’objet d’un remboursement partiel ou total.
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Foire aux questions :
Comment savoir que la thérapie familiale a porté ses fruits ?
Le signe le plus probant d’une famille « guérie » est la disparition du ou des symptômes qui ont fait consulter. Autrement dit, l’enfant en souffrance qui a amené la famille à entamer une thérapie familiale va mieux. Au-delà de cette amélioration, le mal-être en question n’a plus lieu d’être, puisque chacun s’exprime librement et a réappris à écouter les autres.
Chaque partie prenante sait désormais exister par soi-même et plus au nom du groupe.
Où trouver des informations utiles ?
Vous cherchez à entamer une thérapie familiale, mais ne savez pas vers où vous tourner ? Certains sites de références devraient vous apporter les informations dont vous avez besoin.