Plaquettes basses : fatigue, saignements… Tous les symptômes
Les plaquettes sont des cellules sanguines. Lorsque leur taux baisse, plusieurs symptômes peuvent s’observer, notamment des hémorragies. Quels sont les autres symptômes ? Les causes ? Et les traitements qui existent pour faire remonter les plaquettes ? On fait le point avec l’équipe médicale de Qare sur la thrombopénie.
Que signifie avoir une baisse de plaquettes ?
Les plaquettes, également appelées thrombocytes, sont des cellules sanguines fabriquées par la moelle osseuse. Elles participent à la coagulation du sang.
Un taux anormalement bas de plaquettes désigne un trouble sanguin, la thrombopénie (ou thrombocytopénie).
Quelques éléments à retenir sur les plaquettes :
- La quantité et la qualité des plaquettes peuvent être déterminées lors d’une Numération Formule Sanguine (NFS), qui correspond à un bilan de contrôle complet réalisé par le biais d’une prise de sang.
- Les plaquettes font partie des trois types de cellules sanguines produites par la moelle osseuse, avec les globules blancs (ou leucocytes) et les globules rouges.
Quel est le taux normal de plaquettes dans le sang ?
Un taux de plaquettes normal se situe entre 150 000 et 400 000 plaquettes par microlitres de sang.
À noter que des variations peuvent être observées selon les laboratoires d’analyses.
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Quand s’inquiéter pour les plaquettes ?
Lorsque le taux de plaquettes est inférieur à 20 000 microlitres de sang, le risque d’hémorragie est important. Un saignement induit par une simple blessure peut être très difficile à arrêter.
À ce stade, ces saignements peuvent survenir sans qu’il n’y ait aucun traumatisme.
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Est-ce que la thrombopénie est grave ?
Quelles sont les conséquences d’un manque de plaquettes ?
Une baisse de plaquettes importante entraîne des risques d’hémorragie des viscères et des muqueuses, même lors d’un traumatisme léger.
Le danger principal est l’hémorragie cérébrale, une complication qui engage le pronostic vital du patient.
Plaquettes basses chez les femmes enceintes
La thrombocytopénie gestationnelle survient parfois en fin de grossesse (5% des grossesses normales). Elle est souvent discrète et disparaît spontanément après l’accouchement.
Chez certaines femmes enceintes, elle peut parfois être grave, en cas de prééclampsie ou de syndrome HELLP (hémolyse, bilan hépatique élevé et plaquettes basses). Cela reste néanmoins rare.
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Quelle est la cause d’une baisse de plaquettes ?
Une quantité trop basse de plaquettes sanguines peut être causée par de nombreux troubles. Ceux-ci se divisent en trois catégories :
- Les plaquettes sont produites en trop faible quantité par la moelle osseuse (leucémie ou autres affections de la moelle osseuse) ;
- Les plaquettes sont détruites ou utilisées en trop grande quantité par l’organisme (thrombocytopénie immunitaire, purpura thrombocytopénique thrombotique, syndrome hémolytique et urémique, grossesse, maladies auto-immunes, infections bactériennes sévères…) ;
- Trop de plaquettes se retrouvent bloquées dans la rate (myélofibrose, cirrhose du foie, maladie de Gaucher…).
À noter : une thrombocytopénie peut également être causée par la prise d’un médicament, comme un anticoagulant, par exemple.
Quels sont les symptômes d’un taux de plaquettes trop bas ?
Avoir une quantité de plaquettes trop basse n’entraîne pas nécessairement de symptômes. Il faut, en effet, que la thrombocytopénie soit à un stade assez avancé.
Dans ce cas, les manifestations sont de l’ordre de :
- Saignements cutanés, il s’agit d’importants points rouges (pétéchies), minuscules, qui apparaissent sur la peau ;
- Saignements au niveau des muqueuses (nez, gencives…) ;
- Des ecchymoses (purpura ou hématomes) causés par des traumatismes mineurs ;
- Du sang dans les urines ou les selles ;
- Des règles très abondantes ;
- Une asthénie (une quantité de plaquettes trop basses peut entraîner de la fatigue, qui ne s’atténue pas, même avec du repos).
À noter que des plaquettes sanguines trop basses, associées à des douleurs osseuses peuvent être les premiers symptômes de la maladie de Gaucher.
Vous avez des symptômes ?
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Comment soigner une baisse de plaquettes ?
Lorsque la cause de la thrombopénie est trouvée, la traiter permet souvent de résoudre l’anomalie hématologique. Cette approche constitue un traitement à part entière. Par ailleurs :
- Faire très attention à ne pas se blesser pour éviter tout risque de saignement (et donc d’hémorragie) ;
- Prendre des médicaments qui diminuent la destruction de plaquettes ou qui augmentent leur production ;
- Arrêter le médicament à l’origine de la thrombopénie ;
- Parfois, des transfusions plaquettaires.
Bon à savoir : si vous avez une numération de plaquettes basses, ainsi que des saignements anormaux, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou d’aspirine est généralement déconseillée, car ils altèrent la fonction plaquettaire. En cas de doute, demandez toujours un avis médical.
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Foire aux questions
Comment savoir si l’on a un cancer avec une prise de sang ?
Le sang fait partie des indicateurs les plus fiables dans la recherche d’anomalies, de pathologies, de troubles… La prise de sang est donc l’un des examens qui aide à diagnostiquer le cancer, par l’intermédiaire de marqueurs sanguins.
Les cellules cancéreuses produisent généralement des protéines en quantités anormalement élevées. Leur simple présence constitue un indice dans le diagnostic.
Attention toutefois, l’examen sanguin ne permet pas à lui seul de poser un diagnostic. Des examens complémentaires doivent être réalisés.
Quel cancer fait baisser les plaquettes ?
Certains cancers, comme la leucémie, peuvent être à l’origine d’une baisse de plaquettes.
Par ailleurs, la chimiothérapie ou la période post-chimiothérapie peuvent également affecter la production de plaquettes, les médicaments anticancéreux affectant le sang et la moelle osseuse.