Narcolepsie : quand dormir devient dangereux
Pour certains, s’endormir est un long parcours du combattant. Mais pour d’autres, c’est rester éveiller qui s’avère être une véritable épreuve. La narcolepsie est un trouble du sommeil rare qui bouleverse notre quotidien tout entier. Comment se rendre compte que l’on est narcoleptique ? Comment guérir de la narcolepsie ? Chez Qare, on répond à vos interrogations.
Narcolepsie définition
Aussi appelée maladie de Gélineau, la narcolepsie fait partie des troubles du sommeil que l’on nomme dyssomnies. On y retrouve l’hypersomnie, le fait de trop dormir, ou encore l’insomnie, l’incapacité à trouver le sommeil.
La narcolepsie est une maladie neurologique chronique rare. Elle touche seulement 0,02% de la population. La tranche d’âge principalement concernée par ce trouble du sommeil se situe entre 10 et 30 ans.
Lorsque l’on est narcoleptique, la difficulté majeure vient du fait que l’on peut s’endormir à tout moment.
Cette pathologie existe à différents degrés de sévérité selon les personnes. Le spectre s’étend de la narcolepsie légère à d’autres formes plus graves.
On trouve deux types de narcolepsie :
- La narcolepsie de type 1 : la cause provient d’une carence en hypocrétine, elle s’accompagne de crise de cataplexie
- La narcolepsie de type 2 : l’hypocrétine est synthétisée en quantité suffisante, il n’y a pas de crise de cataplexie
Les causes de la narcolepsie
Bien que les recherches sur le sujet avancent, les causes de la narcolepsie restent encore floues.
Le Facteur neurologique
A ce jour, nous savons qu’il y a des prédispositions génétiques. La narcolepsie est due à une dégénérescence progressive des neurones situés dans l’hypothalamus. Cette région du cerveau est le siège qui sécrète nos hormones et les neurotransmetteurs liés au bon fonctionnement de notre sommeil. La protéine hypocrétine est synthétisée en trop faible quantité, notre sommeil devient défectueux.
Le facteur psychologique
La narcolepsie peut aussi être déclenchée par un traumatisme, un épisode de stress intense ou encore un deuil. Si vous êtes en dépression, la narcolepsie peut survenir. Il est donc important de faire suivre votre état psychologique par un professionnel de santé.
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Quels sont les symptômes de la narcolepsie ?
Il est important de prendre conscience que l’on est atteint de narcolepsie afin de se protéger des risques que l’on encoure.
Un dysfonctionnement du sommeil
La narcolepsie se caractérise principalement par des symptômes liés à votre sommeil. Vous êtes probablement narcoleptique si vous observez :
- Un sommeil nocturne de durée classique mais de mauvaise qualité
- Une somnolence excessive en journée
- Des endormissements qui surviennent soudainement et de façon inopinée
Vous pouvez subir des symptômes associés tels que :
- Des hallucinations au moment du réveil
- Une paralysie temporaire en se réveillant
Narcolepsie et crise de cataplexie
Pour 70% à 80% des narcoleptiques la catalepsie va de pair. Il s’agit d’un trouble nerveux qui engendre la disparition brutale de votre force musculaire.
Provoquée par une forte émotion, la crise de cataplexie peut durer de quelques heures jusqu’à quelques jours. Durant celle-ci, votre corps ne peut plus bouger.
Le narcoleptique peut subir une certaine anxiété lorsqu’il subit ce type de crise.
A noter : La cataplexie sans narcolepsie n’existe pas. Il s’agit d’un symptôme de la narcolepsie. Si vous subissez une crise de ce type, il est important d’analyser votre sommeil auprès de spécialistes.
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Est-ce que la narcolepsie est dangereuse ?
Le caractère incertain des phénomènes de narcolepsie couplé aux crises de cataplexie rend cette maladie dangereuse dans certaines situations. Notamment pour une activité où la vigilance est de mise et qu’un risque d’accident est possible. Par exemple lors de la conduite d’un véhicule.
Au-delà de la dangerosité, la narcolepsie peut devenir un véritable handicap au quotidien. Ce trouble peut engendrer une certaine complexité à gérer votre vie sociale et professionnelle.
Enfin, les narcoleptiques souffrent d’une difficulté de concentration et d’apprentissage. Un frein non négligeable quant à l’évolution dans le milieu scolaire et universitaire.
Comment guérir de la narcolepsie ?
Diagnostiquer la narcolepsie
Afin de prendre conscience de l’état de sévérité de votre narcolepsie vous pouvez remplir quotidiennement un carnet de bord dédié à l’analyse de votre sommeil.
Vous pouvez aussi vous munir d’un actimètre qui va automatiquement analyser vos phases de sommeil. Discret, il se porte au poignet et effectue le travail pour vous.
Enfin, il est possible de réaliser un test itératif de latence d’endormissement (TILE), le test de référence pour diagnostiquer la narcolepsie. Quant au test de maintien d’éveil (TME), il permet de calculer votre degré de somnolence diurne.
Suivi psychologique
Le quotidien d’un narcoleptique étant parfois difficile, nous vous recommandons de faire un suivi thérapeutique. Un suivi thérapeutique peut vous aider lorsque l’un des aspects de votre vie, qu’il soit social ou professionnel, en vient à être trop impacté par votre trouble du sommeil. Il vous aidera à mettre en place les solutions adéquates pour atténuer votre souffrance.
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Traitement des symptômes
Actuellement nous ne savons pas recréer la protéine hypocrétine. Il existe seulement des traitements pour atténuer les symptômes de la narcolepsie. Un neurologue pourra vous prescrire les médicaments adéquats à votre situation.
Le modafinil est prescrit pour contrer la somnolence excessive subie en journée. Si vous n’êtes pas réceptif à celui, le médecin peut vous prescrire un psychostimulant à base de méthylphénidate ou de pitolisant (recommandé depuis 2016).
L’oxybate de sodium est utilisé pour calmer les crises de cataplexie. Si toutefois celui-ci n’a pas d’effet sur vous, le médecin pourra vous prescrire des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. Ces médicaments sont habituellement utilisés dans le cadre des troubles dépressifs.