Lichen vulvaire : quel traitement pour soulager ses symptômes ?
Le lichen vulvaire (aussi appelé lichen scléreux vulvaire) est une maladie inflammatoire bénigne qui touche la peau de la vulve. Concernant le plus souvent les femmes ménopausées et les filles prépubères, elle peut être à l’origine de symptômes désagréables. Quel traitement permet de les faire disparaître ? Les soins dits “naturels” sont-ils efficaces ? L’équipe médicale de Qare vous dit tout.
Qu’est-ce que le lichen vulvaire ?
Définir le lichen scléreux vulvaire
Le lichen vulvaire est une dermatose (maladie de la peau) inflammatoire de la vulve. On parle aussi de lichen scléreux vulvaire (LSV) et de lichen scléro-atrophique. S’il est parfois asymptomatique, il peut également se manifester par différents signes.
Chez la femme, ces symptômes sont :
- Un prurit vulvaire, soit des démangeaisons au niveau de la vulve.
- Des irritations voire des douleurs.
- Un amincissement de la peau de la vulve, qui peut aussi saigner quand on la gratte.
- Un blanchissement autour de la vulve, s’étendant souvent du clitoris à l’anus, sauf sur les zones où il y a de la pilosité.
Il s’agit d’une affection bénigne, mais qui peut être source d’inconfort, notamment au moment d’uriner, d’aller à la selle ou durant et après les rapports sexuels. Ainsi, mieux vaut solliciter un traitement auprès d’un médecin rapidement en cas de symptômes.
Qui est concerné par le lichen scléreux vulvaire ?
Le lichen vulvaire peut concerner toutes les femmes, mais il particulièrement prévalent chez les femmes ménopausées et chez les filles avant la puberté. Ainsi, même si sa cause exacte n’est pas connue, elle pourrait être liée à l’activité des hormones reproductrices féminines (les œstrogènes et la progestérone).
Il ne s’agit pas d’une maladie contagieuse car elle n’est pas due à la présence d’une bactérie, d’un virus, d’un parasite ou d’un champignon. Cependant, dans le cas où elle touche plusieurs femmes d’une même famille, on peut parler d’un terrain génétique favorable.
Vous présentez les symptômes du lichen vulvaire ?
Des médecins gynécologues et des sages-femmes sont disponibles en téléconsultation tous les jours de 6h à 1h.
Quel traitement utilise-t-on pour soigner le lichen vulvaire ?
Solliciter un diagnostic médical pour un traitement ciblé du lichen vulvaire
Le lichen vulvaire asymptomatique est souvent découvert de manière fortuite, au cours d’un examen gynécologique de routine par exemple. Mais si vous présentez des symptômes évocateurs, il faut d’abord en parler à un médecin (de préférence un gynécologue ou un dermatologue) ou à une sage-femme.
Cela permet de s’assurer que ces signes relèvent bien du lichen vulvaire et pas d’une autre pathologie, et d’obtenir un traitement adapté. Dans le cadre du diagnostic, une simple observation des lésions est généralement suffisante. Quand ce n’est pas le cas ou qu’on soupçonne une complication plus grave, une biopsie est nécessaire.
Un traitement local à la cortisone pour soulager les symptômes
La première chose à savoir à propos du traitement du lichen vulvaire, c’est qu’il ne sert pas à le guérir. Il est d’ailleurs possible pour une femme d’en souffrir pendant l’enfance puis de connaître une longue période d’accalmie. Un retour des symptômes reste cependant toujours possible, que ce soit après la ménopause ou avant.
Heureusement, il est possible de les soulager efficacement en appliquant régulièrement de la crème à base de cortisone sur les régions concernées. En phase d’attaque, le professionnel de santé peut recommander une application quotidienne, généralement au coucher. Au bout de 4 à 6 semaines et en fonction de l’évolution des symptômes, sa fréquence diminue à 2 ou 3 fois par semaine.
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Existe-t-il un traitement naturel pour se débarrasser du lichen vulvaire ?
Le traitement naturel du lichen scléreux vulvaire
À ce jour, seule l’application locale de corticoïdes est approuvée scientifiquement dans le cadre du traitement du lichen scléreux vulvaire. L’utilisation de crèmes, huiles et autres traitements dits naturels (même homéopathiques) ne doit donc pas s’y substituer.
Cela étant dit, l’application de gel d’aloe vera, d’huile d’amande douce ou de certaines huiles essentielles (toujours diluées dans une huile végétale) peut permettre d’apaiser les démangeaisons et de faciliter la cicatrisation de la peau. Il reste cependant recommandé d’éviter l’automédication et de solliciter un avis médical avant toute utilisation.
Consulter un professionnel de santé pour un traitement adapté
Si vous pensez que votre traitement ne vous convient pas ou plus et qu’il est nécessaire de le modifier, parlez-en avec un professionnel de santé avant de l’arrêter. Ce dernier sera en mesure de vous proposer une solution efficace et adaptée. Notez également que le dermatologue est le spécialiste le plus à même de prendre en charge cette pathologie.
Sans traitement, le lichen vulvaire peut provoquer un changement de la physionomie de la vulve (fusion progressive des grandes et des petites lèvres, renfermement du capuchon du clitoris et rétrécissement progressif de la peau autour du vagin). C’est notamment pour éviter ces complications qu’il est essentiel que le lichen vulvaire soit traité et fasse l’objet d’un suivi.
Foire aux questions
Quel est le traitement du lichen scléro-atrophique chez l’homme ?
Chez l’homme, on ne parle bien-sûr pas de lichen scléreux vulvaire mais de lichen scléro-atrophique. Il cause des lésions blanches, parfois douloureuses, sur le méat (l’extrémité du pénis), le gland et le sillon balano-préputial (qui sépare le prépuce du reste de la verge).
Son traitement passe également par l’application régulière de corticoïdes locaux. Mais dans le cas où cela serait inefficace, il peut être nécessaire de réaliser une circoncision médicale (soit le retrait de la totalité ou d’une partie du prépuce).