Comment soigner l’hypocondrie ?
Peur panique de souffrir d’une maladie grave, l’hypocondrie est particulièrement difficile à vivre pour les personnes atteintes et leur entourage. Consultations médicales à outrance, comportements d’évitement, angoisses liées à leurs maladies « imaginaires »… Comment soigner l’hypocondrie ? L’équipe médicale de Qare fait le point sur les approches thérapeutique préconisées auprès des individus hypocondriaques.
L’hypocondrie, qu’est-ce que c’est (définition)?
Le trouble de l’hypocondrie est, par définition, une crainte excessive, irrationnelle et perpétuelle d’être atteint d’une maladie grave (cancer, SIDA, démence…). Les personnes qui souffrent de ce trouble psychiatrique vivent au rythme des consultations médicales et accumulent les demandes d’examens.
Il existe une différence entre des accès d’hypocondrie ponctuels, qui touche fréquemment une grande partie de la population (surtout depuis le Covid-19) et une véritable personne hypocondriaque. Pour cette dernière, une visite chez le médecin ou les résultats d’un examen ne sera jamais une source rassurante. Elle est constamment dans l’attente d’un diagnostic dramatique.
Bien souvent traités de simulateurs ou de « malades imaginaires », les individus hypocondriaques souffrent pourtant beaucoup au niveau psychologique.
Pourquoi suis-je hypocondriaque ?
Les origines de cette peur d’être gravement malade sont multiples. Plusieurs facteurs peuvent être pris en compte dans le développement de ce trouble.
Parmi les causes possibles de l’hypocondrie, on distingue :
- Des dysfonctionnements durant l’enfance ou à l’adolescence (parents très anxieux, réactions excessives face à la maladie, interprétation erronée des signes corporels…) ;
- Une nature stressée, anxieuse et émotive (portée par la génétique) ;
- Une personne dans l’entourage hypocondriaque (amis, famille…) ;
- Le décès ou la maladie d’un proche.
Comment se débarrasser de l’hypocondrie ?
L’hypocondrie se soigne. Toutefois, sa prise en charge et sa guérison demeurent un défi, aussi bien du côté médical que de celui du patient. Une fois le diagnostic posé, deux approches sont préconisées : le traitement médicamenteux (dans certains cas) et la psychothérapie (indispensable).
Il est important de déceler les problèmes qui semblent être à l’origine ou liés au développement de l’hypocondrie, à savoir la dépression, l’anxiété, le rapport à la mort…
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Le traitement médicamenteux
Dans le cas du trouble hypocondriaque, la prescription d’antidépresseurs peut être envisagée, mais cette décision est prise au cas par cas. Le but de ce traitement est avant tout de réduire les symptômes d’anxiété ou de dépression.
Attention toutefois, la pose d’un diagnostic clair est nécessaire avant d’engager un quelconque traitement médicamenteux.
Comment soigner l’hypocondrie naturellement ?
Il n’existe pas de remède de grand-mère pour soigner l’hypocondrie. Néanmoins, il peut être intéressant de travailler sur les symptômes qui l’entourent, comme le stress ou l’anxiété.
Pour cela, les techniques de relaxation quotidiennes peuvent aider. Pour vous guider dans la réalisation de ces exercices, rapprochez-vous d’un professionnel, comme un sophrologue, par exemple.
Enfin, ayez une attention toute particulière à votre hygiène de vie (activité physique régulière, sommeil suffisant, alimentation équilibrée), car celle-ci joue un rôle déterminant dans la santé mentale.
Comment rassurer les patients ?
La psychothérapie
Suivre une psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) est la principale solution que l’on propose à un patient souffrant d’un trouble hypocondriaque. Lors des séances, le psychiatre ou le psychologue a pour objectif de corriger les croyances erronées qui sévissent dans son esprit, à ses peurs liées aux maladies en général et tous les éléments relatifs à sa santé.
Au fil des séances, le grand défi du professionnel sera de faire prendre conscience à son patient que ses problèmes ne sont pas physiques, mais psychologiques. Il l’aidera ensuite à remplacer ses « fausses » certitudes par une perception juste, cohérente et raisonnée des choses.
Certains patients tentent également de soigner leur hypocondrie par l’hypnose ou la méditation de pleine conscience. Le choix de votre traitement vous appartient, mais pour ce qui est de la psychothérapie, sachez qu’elle est indispensable pour amorcer la guérison.
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Quels sont les symptômes de l’hypocondrie ?
Est-ce que je suis hypocondriaque ?
Si vous pensez que vous ou une personne de votre entourage êtes atteint d’hypocondrie, faites l’inventaire des symptômes listés ci-dessous en guise de test.
- Être attentif à tous les signaux de son corps, de manière obsessionnelle (surveillance de la température corporelle ou du rythme cardiaque, du processus de digestion…) ;
- Avoir la certitude que les réactions et sensations corporelles ne sont pas bénignes, mais bien le symptôme d’une maladie grave (plaie banale, toux, maux de ventre, retard menstruel…).
La systématisation de ces comportements entraîne chez vous une amplification de vos peurs et empiète sur votre vie ? Il se pourrait bien que votre intuition soit bonne et il ne faut pas tarder à consulter pour vous faire aider. Sachez que vous n’êtes pas seul(e) et qu’il existe des solutions pour vous sentir mieux.
Hypocondriaque, comment s’auto-rassurer ?
En premier lieu, en pratiquant la thérapie de « l’ici et maintenant », la méditation de pleine conscience peut vous y aider. Cela consiste à vous ancrer dans le moment présent, sans se projeter dans un futur anxiogène mais juste en profitant de l’instant. Il y a souvent une grande différence entre le problème réel du jour et le problème potentiel qui n’est pas encore là et qui angoisse pourtant déjà. Exemple : « si j’ai le covid comment je vais faire à mon travail ? » Réponse : « aujourd’hui tout va bien donc pas la peine d’y penser et d’anticiper un problème qui n’arrivera peut-être jamais ».
2/ En arrêtant les interprétations négatives : un mal de tête ne correspond pas forcément à une tumeur cérébrale, un mal de dos à des métastases osseuses etc… Essayez de rester objectif et de faire confiance aux statistiques et aux médecins. C’est une véritable gymnastique mentale qui nécessite de l’entraînement.
3/ Trouvez vos propres astuces anti-stress : le sport, la marche, la respiration, le yoga, la musique, la lecture, les discussions avec les amis, le rire etc… À chacun de trouver ce qui fait vite redescendre la pression.
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Foire aux questions
Pourquoi j’ai si peur de la mort ?
L’angoisse de la mort existentielle est répandue chez une grande partie de la population. Cette dernière est normale, tant qu’elle reste raisonnée et ne perturbe pas la vie quotidienne.
Toutefois, chez certaines personnes, cette peur prend trop de place et conduit à des comportements d’évitement, à des crises d’angoisse… On appelle cela la thanatophobie. Comme la plupart des phobies, elle s’est développée à l’issue d’un traumatisme en lien avec la peur. Le suivi d’une psychothérapie permet de guérir la phobie et de reprendre une vie normale.
Comment se calmer d’une crise d’angoisse ?
Lorsque la crise d’angoisse monte, il est essentiel de bien avoir en tête que cette situation n’est certes pas confortable, mais qu’elle ne représente pas de danger pour vous. Vous n’allez pas mourir.
Essayer de se calmer est primordial, car la peur augmente les symptômes, qui eux-mêmes amplifient la peur. L’objectif est donc d’accepter ses symptômes et de se dire « oui, c’est un début de crise d’angoisse, mais il n’y a rien de grave à cela, je respire, elle va passer. » Le fait de ne pas paniquer face aux premiers signes et de continuer à respirer lentement, permet de faire passer la crise plus rapidement.