Herpès génital : causes, symptômes et traitements

Qu’est-ce que l’herpès génital ? 

L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par le virus de l’herpès simplex (HSV ou VHS), principalement de type 2 (VHS-2 ou HSV-2). Elle se caractérise par l’apparition de vésicules douloureuses et de plaies sur les organes génitaux, accompagnées de symptômes tels que des démangeaisons, des douleurs et parfois de la fièvre.

En France, environ 270 000 personnes subissent des crises d’herpès génital chaque année, avec près de 36 000 nouveaux cas d’infections diagnostiqués annuellement. 

Cette infection virale chronique peut rester asymptomatique pendant plusieurs mois. En effet, 60% des personnes infectées n’auraient pas conscience qu’elles sont atteintes d’herpès génital (absence de symptômes, confusion avec d’autres infections de peau…). 

En cas de suspicion, certains patients se rendent sur Internet pour regarder des photos dans le but de confirmer leur hypothèse. Pour autant, la seule option permettant un diagnostic précis est bien de demander un avis médical durant une consultation. 

Enfin, ce virus peut aussi infecter d’autres parties du corps comme le visage, la bouche ou encore les mains.

A noter : En cas de rapport sexuel avec des partenaires différents, le risque de contracter des infections sexuellement transmissibles (IST) augmente. Si vous êtes dans ce cas, veillez à bien vous protéger en utilisant un préservatif et en effectuant des dépistages réguliers afin de préserver votre santé intime.

Le mot de l’équipe médicale de Qare

” Après une primo infection herpétique, la maladie reste latente dans l’organisme, et se manifeste sous forme d’éruptions cutanéo-muqueuses lors des récurrences herpétiques. Ces récurrences peuvent être déclenchées par certains facteurs favorisants : fièvre, fatigue, infection, stress… Les traitements antiviraux sont efficaces en traitement curatif et en traitement préventif dans le cas de récurrences très fréquentes. Votre médecin vous conseillera la prise en charge adaptée à votre situation.”

L’herpès génital est-il contagieux ?

L’herpès génital est une infection contagieuse. La transmission du virus herpès simplex se fait de la même manière chez les hommes et les femmes. Celui-ci se transmet lors des rapports sexuels, soit par un simple contact de la peau des organes génitaux, soit par un contact avec des sécrétions génitales contaminées par le virus. 

Il y a donc un risque de contamination en cas de pénétration sexuelle qu’elle soit vaginale, buccale ou anale, mais le risque subsiste également dans le cas d’un simple contact direct entre les organes génitaux, sans pénétration.

Les symptômes de l’herpès génital

Chez la femme 

Lors de la primo-infection au HSV, c’est-à-dire la première fois que l’on attrape le virus, l’herpès se manifeste par des signes visibles au niveau des parties génitales. Apparaissent alors des démangeaisons au niveau de la vulve, des picotements, des boutons et des éruptions cutanées avec des petites cloques. Ces lésions d’herpès sont souvent à l’origine de douleurs et d’une sensation de brûlure.

L’herpès génital peut également provoquer une vulvovaginite (inflammation de la vulve et du vagin). L’anus et le rectum peuvent également être touchés. La peau peut présenter des lésions recouvertes d’un enduit blanchâtre.

Lors des récidives, l’herpès se manifeste de façon assez similaire, mais les lésions peuvent s’étendre aux hauts des cuisses, aux fesses, et même à l’intérieur du vagin ou du col de l’utérus.

L’herpès génital chez les femmes conduit à des symptômes généralement plus sévères que chez l’homme. Les lésions s’observent au niveau de la vulve, du col de l’utérus, des parois du vagin ou de l’anus.

A noter : parfois confondu avec l’herpès, le zona provoque des symptômes quelque peu différents et ce n’est pas le même virus qui est en cause.

Chez l’homme 

Les premiers signes d’une primo-infection apparaissent 1 à 3 semaines après la contamination.

Plus ou moins importantes, les manifestations se situent au niveau du gland, du prépuce, de l’anus ou de l’urètre. Les ganglions de l’aine gonflent également et sont douloureux.

La crise herpétique se caractérise par des signes progressifs :

• Des sensations de brûlures au niveau des parties génitales
• Des démangeaisons
• Par la suite, apparaissent de petites vésicules sur le pénis et le prépuce. Ces éruptions cutanées peuvent s’étendre jusqu’aux testicules. 
• Ces vésicules, une fois éclatées, font place à de petites plaies, puis des croûtes.

Les symptômes disparaissent sous 8 jours.

Les causes de l’herpès génital

L’herpès génital est causé par le virus herpès simplex de type 2 (HSV-2 ou VHS-2). La transmission se fait lors des rapports sexuels d’une personne à l’autre. Si vous n’avez jamais été infecté par le virus auparavant, l’infection engendre des lésions bien visibles dans la zone génitale accompagnée de douleurs et de sensations de brûlures le plus souvent.

Il reste ensuite à l’état latent dans l’organisme et peut se manifester à nouveau par poussées lorsqu’il est réactivé. 

Le virus réapparaît à l’occasion d’une baisse de l’immunité ou après un épisode de stress ou d’un choc psychologique par exemple. L’herpès peut donc réapparaitre de manière plus ou moins fréquente selon l’état de santé d’une personne.

Combien de temps dure l’herpès génital ?

Le virus de l’herpès reste à l’état latent dans l’organisme au cours de la vie. Lors de la primo-infection, le temps d’incubation peut aller de quelques  jours à un mois.  

Par la suite, lorsqu’une poussée d’herpès apparaît, celle-ci peut durer jusqu’à huit jours et prend fin au moment de l’apparition de petites croûtes sur les zones touchées.

Comment diagnostiquer de l’herpès génital ?

Dès l’apparition des premiers symptômes, nous vous recommandons de consulter votre médecin traitant. Après observation de vos lésions durant un examen clinique, ce dernier peut généralement confirmer   son diagnostic. Le diagnostic est essentiellement clinique.

Toutefois, en cas de doute, le médecin peut vous prescrire un examen de dépistage de l’herpès génital. Celui-ci permet d’identifier le virus par un prélèvement au laboratoire du liquide contenu dans les vésicules. 

Une prise de sang peut également aider au diagnostic médical.

Quels traitements pour soigner l’herpès génital ?

À l’heure actuelle, il n’existe pas encore de traitement curatif permettant d’éliminer le virus herpès simplex à l’intérieur de l’organisme. Les traitements antiviraux prescrits permettent principalement d’atténuer l’intensité et la durée des lésions herpétiques.

Pour soigner l’herpès génital, le traitement implique des médicaments antiviraux tels que le Valaciclovir, l’Aciclovir et le Famciclovir. Leurs composants agissent comme un agent bloquant dans la multiplication du virus. Ils sont le plus souvent pris par voie orale, mais peuvent parfois être administrés par voie intraveineuse dans les cas les plus sévères.

Le traitement peut avoir des effets indésirables. Parmi les plus fréquents :

• Des nausées
• Des maux de tête
• Une sensation d’ébriété
• De la fatigue

Chez certains patients, notamment ceux développant une insuffisance rénale, d’autres effets secondaires se trouvant dans la catégorie des troubles nerveux peuvent être observés : agitation, confusion, convulsions, tremblements, somnolence, hallucinations…

Ils restent cependant plutôt rares et se manifestent lors d’une prise importante de Valaciclovir ou d’Aciclovir. La posologie de ces antiviraux est donc adaptée en fonction de la fonction rénale. Nous vous recommandons une hydratation renforcée durant tout le temps du traitement.

A noter : Si vous êtes sujet à des récurrences fréquentes d’herpès génital, votre médecin pourra vous proposer une prescription anticipée pour pouvoir débuter rapidement le traitement antiviral.

Les complications liées à l’herpès génital

Les conséquences sont généralement bénignes pour les personnes  en bonne santé. Dans le pire des cas, vous subissez des symptômes particulièrement gênants. 

Cependant, les personnes immunodéprimées, comme celles atteintes du VIH, ou les nourrissons sont particulièrement fragiles. Si vous êtes porteur du virus HSV2 ou du virus HSV1 (responsable de l’herpès labial), vous devez faire attention à ne pas avoir de contact rapprochés avec eux, et à limiter vos contacts avec les personnes fragiles.

En cas d’herpès, veillez à avoir une bonne hygiène des mains, à ne pas gratter les lésions herpétiques, éviter d’embrasser votre entourage, ou de partager des effets personnels.

L’herpès génital chez la femme enceinte

Il existe un risque de transmission de l’herpès génital au bébé, notamment au moment de l’accouchement, si vous êtes une femme enceinte et que vous avez déjà vécu des poussées dans le passé. Il est donc impératif que vous parliez de votre cas  d’herpès génital à votre gynécologue ou à la sage-femme qui vous suit durant la grossesse. On pourra ainsi vous prescrire un traitement adapté et prendre des mesures au moment de l’accouchement pour éviter la transmission du virus au bébé.

Conseils pour prévenir l’apparition de l’herpès génital

Chez les personnes non infectées

N’ayant pas encore été confronté à une primo-infection herpétique et à ses symptômes, il est possible de vous protéger en utilisant systématiquement des préservatifs pendant les rapports sexuels (aussi lors de cunnilingus ou de fellation).

Sachez toutefois que dans le cas de l’herpès génital, le préservatif n’offre pas une protection totale. En effet, ce dernier peut ne pas couvrir toutes les lésions. Le virus peut également se transmettre par le biais des doigts.

La meilleure des protections face aux IST reste le préservatif et les dépistages réguliers en cas de rapports sexuels à risque.

Chez les personnes infectées

Conscient de votre infection, il vous est possible de supprimer les risques d’infection de votre  partenaire. Pour cela, il suffit de vous abstenir de rapports sexuels durant les poussées d’herpès. L’usage systématique du préservatif doit aussi entrer dans vos usages.

Veillez à bien vous laver les mains après avoir touché vos lésions. Cela permet d’éviter de le transmettre à d’autres personnes, mais également de propager l’herpès sur la bouche, par exemple, ou à d’autres parties du corps comme sur les mains. Si vous devez vous occuper d’un bébé, redoublez de vigilance quant à l’hygiène de vos mains.

Si le virus reste très fragile hors du corps humain, il est toutefois fortement déconseillé de partager ses affaires intimes (serviette de toilette, savon…) lors d’une poussée herpétique.

Foire aux questions 

Comment attrape-t-on de l’herpès génital ?

L’herpès génital se transmet principalement par contact sexuel direct avec une personne infectée, que ce soit lors de rapports vaginaux, anaux ou oraux. Le virus peut également se propager par contact avec les lésions herpétiques ou la peau infectée, même en l’absence de symptômes visibles.

Qu’est-ce qui déclenche une crise d’herpès génital ?

Une crise d’herpès génital peut être déclenchée par divers facteurs tels que le stress, la fatigue, les maladies, ou les traumatismes de la zone génitale. Les fluctuations hormonales, comme celles pendant les menstruations, peuvent également provoquer des récurrences.

Est-ce que l’herpès génital part tout seul ?

L’herpès génital ne disparaît pas complètement car le virus reste latent dans l’organisme, mais les symptômes peuvent s’atténuer et disparaître temporairement. Les poussées d’herpès peuvent réapparaître périodiquement, souvent déclenchées par divers facteurs.