Embolie pulmonaire : comment réagir et quels sont les traitements ?
Parmi les maladies cardiovasculaires les plus répandues et les plus mortelles on retrouve l’embolie pulmonaire. Elle se déclenche lorsqu’un caillot de sang vient obstruer l’artère pulmonaire. Sa prise en charge doit être rapide pour éviter le risque d’arrêt cardiaque. Comment réagir en cas de symptômes d’embolie pulmonaire ? Quels sont les traitements ? Comment s’en prémunir ? Chez Qare, on répond à toutes vos interrogations.
Embolie pulmonaire : l’importance d’une prise en charge rapide
Les risques liés à l’embolie pulmonaire
L’embolie pulmonaire est une maladie cardiovasculaire qui nécessite une hospitalisation en urgence. Elle se traduit par la présence d’un caillot de sang, aussi appelé embole, au sein de l’artère pulmonaire ou de l’une de ses branches.
L’obstruction de l’artère engendre une diminution de la circulation sanguine, ce qui impacte le bon fonctionnement du cœur. Celui-ci n’étant plus correctement approvisionné, il y a dès lors un risque d’insuffisance cardiaque, voire d’arrêt cardiaque.
Si vous ressentez des symptômes s’apparentant à une embolie pulmonaire, il est crucial d’être pris en charge au plus tôt afin d’éviter une complication plus grave. Pour cela, vous pouvez contacter le Samu Centre au numéro 15 ou le numéro d’urgence international 112.
En décrivant vos symptômes et votre état de santé actuel, des secours vous sont envoyés afin de vous transférer à l’hôpital le plus proche pour une prise en charge médicale. En attendant les secours, restez au calme et ne vous levez pas de façon brusque.
Les degrés de gravité de l’embolie pulmonaire
Il existe plusieurs types d’embolie pulmonaire. Lorsque les deux poumons sont atteints, il s’agit d’une embolie bilatérale.
Concernant la sévérité de l’embolie pulmonaire, elle se mesure selon la taille du caillot de sang. Lorsque celui-ci obstrue plus de 50% du diamètre de l’artère, il s’agit d’une embolie massive. Le risque d’arrêt cardiaque augmente.
Durant le diagnostic, le médecin évalue le niveau de gravité et d’urgence afin de prescrire le traitement adéquat.
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Comment se diagnostique l’embolie pulmonaire ?
En cas de suspicion d’embolie pulmonaire, le médecin prend connaissance de l’état de santé du patient afin de vérifier la présence de facteurs de risque. Puis il effectue un examen clinique complet.
Il va vérifier les signes de phlébite en palpant la jambe. Généralement, l’embolie pulmonaire est la conséquence d’une phlébite profonde non traitée. Une partie du caillot sanguin présent initialement au sein d’une veine se détache et migre jusqu’à l’artère pulmonaire à travers les vaisseaux sanguins.
Puis le médecin effectue des tests complémentaires pour confirmer la présence d’une embolie pulmonaire :
- Le dosage des D-dimères, ces marqueurs biologiques permettent d’écarter rapidement l’hypothèse en cas de taux bas. En revanche si le taux de d-dimères est élevé, cela ne suffit pas à poser le diagnostic
- Un angioscanner permet d’observer par imagerie l’état des vaisseaux sanguins de l’organisme et de vérifier la présence d’un caillot de sang
- Une analyse des gaz du sang artériel permet de mesurer le taux d’oxygène dans le sang
Enfin, le médecin effectue des examens afin de vérifier l’état de fonctionnement du cœur :
- Une échographie doppler du cœur afin d’observer la fonction cardiaque et le flux sanguin
- Un électrocardiogramme ou ECG afin d’analyser l’activité électrique du coeur
Quel traitement pour guérir d’une embolie pulmonaire ?
La prise en charge hospitalière
En cas d’embolie pulmonaire, l’hospitalisation dure en moyenne 5 jours. Durant ce laps de temps, le médecin effectue son diagnostic. Il prescrit ensuite un traitement en fonction du degré de sévérité de l’embolie pulmonaire. Celui-ci peut inclure en complément des anti-coagulants :
- Des médicaments visant à dissoudre le caillot de sang, notamment en cas d’embolie pulmonaire massive
- Une supplémentation en oxygène
- Des médicaments pour garantir le bon fonctionnement du coeur
Le personnel hospitalier s’assure durant les jours qui suivent de l’efficacité du traitement et de l’absence de risque d’atteinte cardiaque.
Durant les premières 24 heures, vous êtes alité avec les jambes surélevées. Puis, vous êtes accompagné dans une reprise d’activité progressive. Pour garantir une bonne circulation du sang au niveau des membres inférieurs, le médecin prescrit le port de bas de contention.
La prise d’anti-coagulants
L’embolie pulmonaire nécessite systématiquement la prise d’anti-coagulants. La molécule fréquemment utilisée est l’héparine.
Selon les cas, le traitement peut inclure deux phases :
- La prise d’anticoagulants par injections durant les premiers jours
- Puis la prise d’anticoagulants par voie orale en relai des injections
Le traitement médicamenteux pour soigner l’embolie pulmonaire s’étend sur une durée de 3 à 6 mois selon la situation clinique.
Les traitements d’urgence
Si le traitement médicamenteux n’a pas eu l’effet escompté, ou en cas de récidive, le médecin peut effectuer un traitement d’urgence du type :
- Thrombolyse afin de dissoudre le caillot de sang
- Thrombo-endartériectomie il s’agit d’un traitement chirurgical nécessaire dans les atteintes sévères
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Comment se prémunir de l’embolie pulmonaire ?
Les facteurs de risque
Certaines personnes ont plus de risque de contracter une embolie pulmonaire. Pour ces dernières, il est essentiel d’effectuer un contrôle médical afin de s’assurer de l’absence de thrombose veineuse. En effet, certaines phlébites profondes sont asymptomatiques.
Voici les différents facteurs de risque :
- Une longue période d’immobilité
- Les pathologies cardiovasculaires
- Le surpoids et l’obésité (modérée ou morbide)
- Un trouble de la coagulation sanguine
- Une opération chirurgicale
- Un traumatisme entraînant l’immobilisation d’un membre
- La prise de certains médicaments
- Des antécédents de phlébite
- La grossesse
- L’accouchement
- Le tabagisme
Les traitements préventifs
Selon les cas, le médecin peut prescrire un traitement préventif de l’embolie pulmonaire pouvant inclure :
- La prise de fluidifiants sanguins avant par exemple une chirurgie ou un long voyage
- Le port de bas de contention
- Un suivi pour accompagner une perte de poids
- L’arrêt de la pilule ou son remplacement par un dispositif non hormonal
- L’arrêt du tabac