Embolie pulmonaire : quels sont les symptômes, les causes et les traitements ?
L’embolie pulmonaire est la troisième cause d’hospitalisation en France. Cette pathologie cardiovasculaire est due à un caillot de sang obstruant l’artère pulmonaire, ou l’une de ses branches. Lorsqu’elle survient, la prise en charge médicale doit se faire en urgence pour pallier au risque d’arrêt cardiaque. Quelles sont les causes de l’embolie pulmonaire ? Comment se manifeste-t-elle ? Quels sont les traitements possibles ? Chez Qare, on répond à toutes vos interrogations.
Qu’est-ce que l’embolie pulmonaire ?
Embolie pulmonaire : définition
Parmi les maladies cardiovasculaires les plus répandues, on retrouve l’embolie pulmonaire. En France, cette pathologie est la troisième cause d’hospitalisation.
L’embolie pulmonaire se déclenche lorsqu’un caillot de sang, appelé embole, migre à travers les vaisseaux sanguins et vient obstruer l’artère pulmonaire ou l’une de ses branches.
Les risques d’atteinte du cœur
La circulation sanguine étant diminuée par l’embole, le cœur ne peut plus fonctionner correctement ce qui peut engendrer une défaillance cardiaque. Dès lors, il y a un risque d’arrêt cardiaque. L’embolie pulmonaire est donc une urgence médicale qui nécessite un traitement rapide.
La gravité de l’embolie pulmonaire est corrélée à la taille du caillot de sang. Lorsqu’il obstrue plus de 50% du diamètre de l’artère, on parle d’embolie massive. Lorsque l’embolie touche les deux poumons, on parle d’embolie bilatérale.
Le risque d’arrêt cardiaque augmente en fonction de la gravité de l’embolie mais aussi des problématiques d’ordre respiratoire ou cardiaque déjà présentes. Enfin, la rapidité de prise en charge joue un rôle essentiel.
Quelles sont les causes de l’embolie pulmonaire ?
La conséquence d’une thrombose veineuse
Dans la majorité des cas, l’embolie pulmonaire est la conséquence d’une phlébite profonde des membres inférieurs non traitée. Aussi appelée thrombose veineuse profonde, cette maladie vasculaire se caractérise par la formation d’un caillot de sang au sein d’une veine du système veineux profond. Elle se déclenche dans 90% des cas dans un des membres inférieurs, mais n’inclut pas systématiquement des symptômes visibles. Elle est généralement due à une insuffisance veineuse.
Dès lors, une partie du caillot de sang peut se détacher de la paroi veineuse. Il peut alors migrer à travers les vaisseaux sanguins et atteindre l’artère pulmonaire.
En cas de phlébite profonde, il y a une probabilité de 20% de voir se déclencher une embolie pulmonaire, il est donc essentiel de traiter une phlébite.
Les facteurs de risque
La formation d’un embole dans un vaisseau sanguin peut être favorisée par certains facteurs dont :
- Une période d’immobilité prolongée ou le fait d’être alité pendant plusieurs jours
- Les maladies cardiovasculaires comme l’insuffisance cardiaque congestive, l’infarctus du myocarde ou la fibrillation auriculaire
- Certains cancers, notamment le cancer du poumon ou de l’estomac
- Un trouble de la coagulation sanguine
- Les opérations chirurgicales, notamment en orthopédie, gynécologie ou en cancérologie
- Une fracture osseuse, plus généralement tout traumatisme entraînant une immobilisation
- Des antécédents de thrombose, l’apparition de varices
- La prise de certains médicaments
Parmi les personnes à risque, on retrouve celles en situation de surpoids ou d’obésité (modérée ou morbide), ainsi que les femmes enceintes ou celles qui viennent d’accoucher.
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Embolie pulmonaire : quels sont les symptômes ?
Selon la sévérité de l’embolie pulmonaire, les symptômes varient. Certaines se manifestent de façon asymptomatique. D’autres en revanche, provoquent des signes tels que :
- Une difficulté à respirerqui survient en dehors d’un effort et qui provoque des essoufflements (dyspnée)
- Une douleur plus ou moins intense au niveau de la poitrineou sur le flanc gauche
- Une toux accompagnée de crachats de sang
- Une pâleur inhabituelle
- Un rythme cardiaque qui s’accélère (tachycardie)
- Une transpiration excessive
- Une baisse de tension
- Des étourdissements voire une perte de conscience
Si vous constatez plusieurs de ces symptômes, gardez votre calme et prenez contact avec un service d’urgences hospitalières, comme le Samu au numéro 15 ou le 112.
Comment diagnostiquer une embolie pulmonaire ?
Lorsque le médecin suspecte une embolie pulmonaire, a fortiori en présence de facteurs de risque, il effectue un examen clinique complet, avec notamment une auscultation cardio pulmonaire, et un examen des mollets a la recherche de signes d’une phlébite.
Afin de confirmer son hypothèse et évaluer la gravité de la situation, il prescrit ensuite des examens complémentaires tels que :
- Le dosage des D-dimères, si le taux est bas, l’hypothèse d’embolie pulmonaire est écartée
- Une analyse des gaz du sang artériel afin de vérifier la quantité d’oxygène dans le sang
- Un angioscanner permettant de voir la thrombose de l’artère pulmonaire
- Une échographie doppler cardiaque et un électrocardiogramme (ECG), afin d’évaluer l’impact sur le fonctionnement du cœur
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Comment se soigne une embolie pulmonaire ?
Le traitement dépend de la gravité de l’embolie pulmonaire. Dans tous les cas, un traitement médicamenteux est prescrit et une prise en charge en hospitalisation sera nécessaire.
Traitement de l’embolie pulmonaire légère à modérée
Si le pronostic vital n’est pas engagé, le médecin prescrit un traitement d’anticoagulants en deux étapes afin de stopper l’extension du caillot de sang :
- La prise d’anticoagulants du type héparine par injections durant quelques jours
- La prise d’anticoagulants par voie orale en relai des injections afin de prolonger leur action
Traitement des cas sévères
Dans les cas plus graves, le médecin prescrit un traitement complémentaire selon la situation du patient :
- Une thrombolyse, qui permet de dissoudre le caillot de sang grâce à une injection en intraveineuse
- Dans de rares cas, une embolectomie sera pratiquée afin de retirer le caillot de sang durant une opération chirurgicale
Quelles sont les séquelles possibles d’une embolie pulmonaire ?
Le risque de récidive étant élevé, la prise d’anticoagulants est nécessaire. Ces médicaments ayant pour effet de fluidifier le sang, ils augmentent aussi le risque de saignements. Il est donc essentiel de surveiller de près les signes indiquant un surdosage en anticoagulant, au travers notamment d’une prise de sang.