Symptômes de la dyspraxie : comment détecter le trouble ?
Appartenant à la famille des troubles « dys », la dyspraxie handicape fortement le quotidien des personnes atteintes. Elle correspond à des difficultés à automatiser, apprendre et planifier certaines actions. Quels en sont les symptômes ? Et comment est-elle prise en charge ? L’équipe médicale de Qare vous en dit plus sur les manifestations de ce trouble.
C’est quoi être dyspraxique ? (définition)
La dyspraxie est un trouble qui affecte le développement moteur. Elle désigne des difficultés dans la planification, l’automatisation des gestes volontaires, la coordination et la réalisation.
Quelques éléments à noter sur ce trouble :
- La praxie (deuxième partie du mot), correspond à la coordination motrice volontaire, mise en place dès le plus jeune âge. Elle résulte d’un ensemble de choses apprises devenues automatiques, comme faire du vélo ou lire, par exemple.
- Les personnes dyspraxiques rencontrent des difficultés dans le processus d’apprentissage.
- S’il est vrai que la dyspraxie ne se soigne pas, elle peut être soulagée.
Comment arrive la dyspraxie ?
À l’heure actuelle, les causes de la dyspraxie ne sont pas encore parfaitement établies. Un dysfonctionnement de la zone cérébrale en charge de la motricité est certes avéré, mais son origine n’est pas précisément connue.
Plusieurs facteurs semblent néanmoins y jouer un rôle, comme :
- Des lésions cérébrales ;
- La prématurité.
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Quelles différences entre dyspraxie et dyslexie ?
Ces deux troubles de l’apprentissage et du système cognitif ne désignent pas les mêmes syndromes. La dyslexie entraîne des troubles de la lecture, causée par une confusion des lettres, tandis que la dyspraxie désigne des difficultés dans la coordination motrice et l’acquisition des gestes.
Bon à savoir : bien que différents, ces deux troubles peuvent se manifester simultanément. Il n’est en effet pas rare d’observer plusieurs troubles de l’apprentissage chez un même enfant.
Quels sont les symptômes de la dyspraxie ?
La dyspraxie est indéniablement liée à la scolarité, puisqu’elle est bien souvent détectée à l’école, mais ce n’est pas toujours le cas. Certaines personnes, non diagnostiquées pendant l’enfance, portent leurs troubles jusqu’à l’âge adulte et font face à toutes sortes de difficultés au quotidien.
Les symptômes de la dyspraxie chez l’enfant
Relativement fréquent chez les plus jeunes, la dyspraxie toucherait au moins un enfant par classe. Selon l’Assurance Maladie, 5 à 7% des 5 à 11 ans en seraient atteints, avec une prévalence plus importante chez les garçons que les filles.
Chez les enfants, la dyspraxie se manifeste de plusieurs manières :
- Un désintérêt pour les jeux de construction ;
- Une maladresse ;
- Des difficultés dans l’apprentissage de gestes nouveaux ;
- Des difficultés dans l’écriture et le dessin ;
- Des difficultés pour s’orienter dans l’espace et se déplacer dans des endroits non familiers.
Les symptômes de la dyspraxie chez l’adulte
Les adultes dyspraxiques rencontrent les mêmes difficultés que les enfants. Toutefois, les conséquences qu’entraîne leur trouble divergent, car leur quotidien est différent. Parmi les manifestations que l’on observe chez les adultes :
- Des difficultés pour dessiner, écrire, taper…
- Un manque de coordination dans les mouvements, d’équilibre ;
- Des difficultés à gérer les émotions, le temps ;
- Des difficultés à planifier le quotidien ;
- Des difficultés dans l’apprentissage de nouvelles compétences, notamment dans la sphère professionnelle ou au moment d’apprendre la conduite, par exemple ;
À noter : chez certains adultes, la dyspraxie peut cohabiter avec d’autres troubles psychologiques, comme la dyslexie, l’anxiété, des troubles du spectre autistique, le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), un trouble dépressif…
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Diagnostic et traitement de la dyspraxie
Est-ce que la dyspraxie se soigne ?
Un point essentiel est à retenir : la dyspraxie ne se soigne pas. La mise en place d’un protocole multidisciplinaire peut permettre de réduire les difficultés, mais celles-ci ne disparaîtront pas totalement.
Sachez enfin que plus le diagnostic de dyspraxie est précoce, plus un enfant pourra bénéficier de toute l’aide possible. Malheureusement diagnostiqués sur le tard, de nombreux adultes ont souffert de difficultés toute leur vie, sans accompagnement ou suivi.
Comment savoir si l’on souffre de dyspraxie ?
En cas de suspicion de dyspraxie, le bilan psychomoteur est ce que l’on prescrit en première intention, afin de réaliser un état des lieux des difficultés de l’enfant. À l’issue des résultats, et sans amélioration significative, un bilan médical complet est envisagé, avec une équipe pluridisciplinaire.
Les professionnels qui peuvent notamment être présents dans cette équipe :
- Un neurologue ;
- Un ergothérapeute ;
- Un psychologue ;
- Un ophtalmologiste ;
- Un pédopsychiatre ;
- Un pédiatre ;
- Un psychomotricien ;
- Un oto-rhino-laryngologiste (ORL) ;
- Un orthophoniste ;
Ce bilan doit idéalement être effectué dans un centre référent. Pour trouver un centre référent proche de chez vous, rendez-vous sur la page dédiée de la Fédération Française des Dys.
Qui peut détecter la dyspraxie ?
En règle générale, la dyspraxie est décelée à la maternelle, par une maîtresse ou un médecin scolaire. Parfois, elle peut même être évoquée plus tôt, par le pédiatre, le médecin traitant ou dans un centre de Protection maternelle et infantile (PMI).
Foire aux questions
Quels sont les autres troubles « dys » ?
Appartenant aux « troubles spécifiques du langage et des apprentissages », les troubles « dys » comptent :
- La dyslexie ;
- La dyspraxie ;
- La dysphasie.
Certaines manifestations sont induites directement par ces troubles (dysorthographie, dyscalculie, dysgraphie).