Dyslexie : définition, symptômes et prise en charge
Vous constatez un retard d’apprentissage de la lecture chez votre enfant ? Lorsqu’il lit, il peine à déchiffrer les mots ? Cela pourrait indiquer un trouble dyslexique. Appartenant à la famille des troubles “dys”, la dyslexie entraîne des symptômes caractéristiques. Lorsqu’ils ne sont pas pris en charge, ils peuvent à terme affecter la santé mentale de celui qui les porte. Que l’on soit parent, professeur(e), ou encadrant scolaire… Il est important de reconnaître les signes, afin de favoriser un diagnostic précoce. Afin de vous éclairer sur ce trouble souvent méconnu, voici un décryptage complet.
Qu’est-ce que la dyslexie ?
Dyslexie : définition
Appartement au troubles neurodéveloppementaux, la dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture. Il se manifeste par des difficultés à déchiffrer les mots, une lecture lente et laborieuse, et des erreurs fréquentes de lecture, affectant parfois la compréhension.
Le trouble dyslexique appartient aux troubles « dys » du langage écrit, avec la dysorthographie (trouble de l’expression écrite) et la dysgraphie (trouble de l’écriture).
Chez l’enfant, la dyslexie peut être associée à un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Dyslexie et dysorthographie : quelle différence ?
La dyslexie est un trouble de la lecture, dans lequel les sons du langage ne trouvent pas de correspondance avec les symboles écrits.
En revanche, la dysorthographie est un trouble spécifique de l’apprentissage de l’orthographe, caractérisé par des erreurs fréquentes d’orthographe, des difficultés à appliquer les règles orthographiques, et des problèmes de segmentation des mots.
Tandis que la dyslexie affecte principalement la capacité à lire, la dysorthographie impacte spécifiquement la capacité à écrire correctement les mots.
A noter : la dyslexie se distingue aussi de la dyspraxie.
La dyslexie : un handicap ?
En France, depuis 2005, la dyslexie est reconnue par la Maison Départementale pour les personnes handicapées (MDPH) comme étant un handicap. Elle se place dans la catégorie des troubles spécifiques des apprentissages.
Les personnes dyslexiques ont donc la possibilité de faire évaluer l’impact de leurs troubles et d’obtenir, sous conditions d’éligibilité, une reconnaissance de handicap.
Quelles sont les causes de la dyslexie ?
De nombreuses zones d’ombre demeurent quant aux origines précises du trouble dyslexique. Néanmoins, quelques éléments sont à noter concernant les causes et les facteurs provoquant ce trouble :
- Plusieurs études montrent que l’hérédité joue un rôle important dans le développement de ce trouble.
- La dyslexie n’a pas de causes psychologiques, mais peut dégrader la santé mentale et provoquer du stress chez certains enfants fragiles émotionnellement. Lorsqu’elle n’est pas diagnostiquée, elle peut engendrer de l’anxiété, ou un état dépressif.
- Selon la Fédération Française des Dys, 4 à 5% des élèves d’une classe sont dyslexiques.
Les différents types de dyslexie
Il existe plusieurs types de dyslexie, les deux principales étant la dyslexie phonologique et la dyslexie de surface.
- La dyslexie phonologique est la forme la plus courante. Elle correspond à un dysfonctionnement entre les sons du langage et les symboles écrits.
- La dyslexie de surface désigne, quant à elle, une difficulté à se souvenir instantanément d’un nouveau mot. Il est nécessaire de le prononcer pour pouvoir le reconnaître.
Les symptômes de la dyslexie
La dyslexie peut entraîner des difficultés variées chez un enfant, toujours en lien avec la lecture et la décomposition des sons. Parmi les symptômes observés :
- Des erreurs dans l’identification des lettres ;
- Des omissions auditives (ex : « tabe » au lieu de « table ») ;
- Des confusions visuelles entre des lettres qui se ressemblent, des syllabes, ou des mots qui présentent des similitudes ;
- Des confusions auditives avec des sons qui se ressemblent (ex : p et b) ;
- Des inversions dans les lettres (ex : « por » au lieu de « pro ») ;
- Des problèmes dans la mémorisation des éléments lus (la mémoire de travail des personnes dyslexiques ne stocke les informations que quelques secondes, en vue d’être utilisées immédiatement) ;
- Des ajouts de lettres dans les mots.
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La dyslexie chez l’enfant : détecter les premiers signes
Ce genre de trouble de l’apprentissage est généralement détecté tôt, soit par les parents, soit par les professeur(e)s en charge des enfants.
Aussi, si un élève accumule du retard dans l’apprentissage de la lecture, et souffre d’autres symptômes cités ci-dessus, il est fort probable qu’il soit atteint de dyslexie.
La dyslexie chez l’adulte
La dyslexie perdure avec l’âge. Les adultes dyslexiques l’ont toujours été, mais n’ont pas forcément été diagnostiqués pendant leur enfance. Chez eux, d’autres symptômes peuvent être observés.
Chez un adulte dyslexique, certains signes sont caractéristiques :
- Des difficultés à comprendre les expressions idiomatiques, les blagues ;
- Difficultés de concentration, de mémorisation ;
- Comportement d’évitement face à la planification ;
- Une sensation de submersion devant un long formulaire à remplir ;
- Une faible estime de soi ;
- Une grande exigence envers soi-même et des réactions excessives face à ses erreurs.
Bon à savoir : certains adultes ne souffrent pas de grandes difficultés en lecture, c’est la raison pour laquelle la dyslexie n’est pas diagnostiquée.
Comment soigne-t-on la dyslexie ?
À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement médicamenteux permettant de soigner la dyslexie. Si celle-ci est associée à un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), en revanche, des médicaments peuvent être proposés.
La prise en charge de la dyslexie est pluridisciplinaire. Son objectif est de réduire au maximum les difficultés rencontrées au quotidien par les personnes qui en sont atteintes. Elle inclut :
- Des séances régulières chez un orthophoniste (principale approche) ;
- Si les difficultés persistent ou sont trop importantes, d’autres professionnels de santé peuvent intervenir, comme un(e) psychomotricienne, un(e) ergothérapeute, un(e) psychologue…
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Foire aux questions
Quel métier pour un enfant dyslexique ?
Être dyslexique n’exclut pas d’avoir le choix de sa vie professionnelle.
Tout de même, certains secteurs peuvent offrir des postes où les obstacles au quotidien seraient moins nombreux.
Les difficultés entraînées par ce trouble se portant principalement sur la lecture et l’écriture, les personnes dyslexiques ont donc naturellement plus d’aisance à l’oral. À l’école, elles sont aussi beaucoup plus portées sur les mathématiques, que le français.
Plus tard, elles peuvent par exemple exceller dans des métiers d’analyse, comme Data analyst, analyste en management ou dans l’ingénierie informatique.
Quels sont les effets de la dyslexie ?
Les personnes dyslexiques souffrent d’une confusion visuelle globale des lettres. Elles les inversent, les confondent, les remplacent, les oublient…
Cela est évidemment lié à leur trouble et non pas à un manque d’intelligence ou à des problèmes de vue.
