La colique du nourrisson et de l’adulte
Quel parent n’a pas été démuni face à un bébé qui se tortille sans trouver sa position? Voilà un sentiment bien déstabilisant, qui plus est s’il s’agit d’un premier enfant. Quels sont les symptômes ? Comment soulager le bébé ? Existe-t-il un traitement ? Combien de temps ça dure ? Rassurez-vous, ce n’est pas grave et c’est très fréquent chez le nourrisson. L’équipe médicale de Qare vous explique tout !
Les coliques chez le bébé
On ne le répètera jamais assez, la colique du nourrisson est bénigne et très fréquente. Les symptômes sont souvent déstabilisants pour les parents car il n’existe pas de traitement pour les faire passer plus vite. Les coliques passent au bout de quelques semaines, parfois quelques mois. Sachez cependant, qu’il existe des manières de soulager votre bébé, c’est ce que l’on vous explique ci-après.
Quels sont les symptômes de la colique ?
Comment savoir si votre bébé souffre de coliques ? La colique du nourrisson va se caractériser par des crises de pleurs très fortes et assez soudaines, préférentiellement en soirée. L’enfant a des spasmes abdominaux, se crispe et semble très inconfortable. Son visage rougit et il peut s’arc-bouter. Parfois, les coliques s’accompagnent de gaz. La crise de colique peut durer jusqu’à trois heures. C’est très impressionnant mais encore une fois, c’est tout à fait courant chez le nourrisson.
Comment calmer les coliques du nourrisson ?
- La première chose à faire est de rassurer votre enfant, le prendre dans vos bras, le bercer et pourquoi pas lui chanter une chanson ou une comptine pour détourner son attention de la douleur.
- Certains parents optent pour un tour en voiture ou en poussette.
- Il peut être judicieux de porter le bébé en position allongée, face en direction du sol, avec une main placée sur son ventre.
- Faire des massages abdominaux peut également aider.
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Quel médicament administrer en cas de colique ?
Trop de parents cherchent désespérément un médicament anti colique alors que la solution réside bien souvent dans la patience :
- Les coliques se dissipent d’elles-mêmes au bout de quelques minutes ou quelques heures en ce qui concerne les crises puis finissent par disparaître totalement après quelques mois.
- Il peut être envisagé de choisir un lait anti-colique visant à réduire l’influence des reflux gastriques.
- Les biberons anti-coliques quant à eux sont équipés de systèmes de ventouses visant à éliminer la formation de bulles d’air lors du repas des bébés si l’enfant est nourri au biberon.
Cependant, il sera important d’observer une bonne croissance, une prise de poids normale et aucun symptôme inquiétant comme la fièvre ou les vomissements.
Bon à savoir : Les coliques sont moins fréquentes avec l’allaitement maternel. En cas de pleurs incessants il ne faut pas hésiter à remettre le bébé au sein pour l’apaiser.
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Quand apparaissent les coliques du nourrisson ?
Les études montrent que près de 40% des enfants peuvent être touchés par la colique, sans qu’il y ait de réelles explications scientifiques. Elles peuvent apparaître dès la troisième semaine suivant la naissance, parfois même plus tôt, et l’on observe une disparition progressive des coliques vers le quatrième mois du nourrisson :
- on évoque une immaturité de l’intestin,
- une intolérance au lactose,
- des reflux gastriques,
- et même des migraines.
Mais il est fort probable que les causes soient multifactorielles.
Les différentes coliques de l’adulte
La colique est parfois un terme employé de façon trop généraliste pour désigner des maux de ventre violents, suivis majoritairement de selles liquides. À tel point que dans le langage courant, la colique peut même évoquer directement la diarrhée. En réalité, la colique est par définition une douleur aiguë due à la distension d’un organe creux. Donc elle va effectivement toucher le système digestif mais pas uniquement, le corps est doté d’une multitude d’organes creux : les reins et voies urinaires, les canaux hépatiques et biliaires, les épididymes, les intestins sont d’autant d’organes qui peuvent induire des coliques.
Soulager la colique intestinale
Parlons tout d’abord de la colique intestinale, celle qui touche aussi les enfants. Plusieurs méthodes peuvent être employées pour réduire la douleur :
- effectuer un massage par rotation dans le sens des aiguilles d’une montre ;
- placer une bouillotte à l’endroit de la douleur ;
- boire une tisane de mélisse, d’anis étoilé, ou de fenouil, trois plantes agissant efficacement sur le système digestif ;
- un antispasmodique peut être un médicament adéquat pour limiter les spasmes.
Nous vous recommandons de consulter un médecin pour recevoir un traitement adapté. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous pouvez téléconsulter un médecin généraliste !
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La colique néphrétique
Les reins sont des organes creux qui permettent la filtration du sang et l’élimination des déchets (l’urine) par les voies urinaires. Lorsque ces voies rencontrent un obstacle, le plus souvent un calcul appelé aussi lithiase, la pression augmente, le rein se distend et cela engendre la colique néphrétique.
- Les symptômes : la douleur caractéristique est située dans le bas du dos en région lombaire irradiant dans le bas de l’abdomen.
- Le traitement : si le calcul urinaire s’élimine naturellement, la colique disparaît d’elle-même. Mais s’il persiste dans les voies urinaires, il faut intervenir chirurgicalement pour lever l’obstruction.
La colique hépatique
Ce type de colique peut aussi bien toucher les femmes que les hommes puisqu’elle concerne le foie et la vésicule biliaire qui jouent un rôle essentiel dans la digestion des graisses grâce à la production de la bile. Parfois, il arrive qu’un calcul ou de la boue biliaire (des cristaux non agglomérés) se forme dans les canaux cystique qui les relient, notamment après un repas riche en lipides.
- Les symptômes : les voies biliaires sont obstruées, la colique hépatique apparaît : une douleur irradiante sous les côtes, du côté droit qui va persister entre 2 et 4 heures.
- Le traitement : sauf rares complications comme la pancréatite ou l’infection de la vésicule biliaire, un simple traitement antalgique et une diète suffisent à faire disparaître la crise.
La colique spermatique
Ce type de colique touche uniquement les hommes. L’épididyme est un organe tubulaire situé au-dessus des testicules ayant pour fonction d’assurer la maturation des spermatozoïdes. Lors d’une stimulation de sécrétion testiculaire sans possibilité de l’évacuer suffisamment, cela peut générer un spasme de l’épididyme et entraîner la colique spermatique.
- Les symptômes : la douleur se ressent jusque dans le bas du ventre et en haut des jambes. Elle passe en quelques heures de façon naturelle.
- Le traitement : il consiste en une vidange spontanée et régulière du liquide testiculaire mais en cas de récidives trop fréquentes, il faut surveiller la présence éventuelle d’une obstruction.
La colique salivaire
Les glandes salivaires sécrètent la salive qui constitue un élément clé dans la digestion des aliments. Il arrive qu’un calcul se forme au niveau d’une glande et empêche le bon écoulement des secrétions.
- Les symptômes : cette glande va gonfler, on parle de hernie salivaire et la colique salivaire apparaît comme une douleur tiraillante localisée jusque dans la région cervicale.
- Le traitement : les calculs salivaires sont rarement liés à des complications et s’éliminent naturellement entraînant un jet de salive et un dégonflement de la zone.
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Les autres types de coliques chez l’adulte
La diverticulose colique
Les diverticules sont des hernies qui se forment au niveau des parois de l’intestin. On estime que 50% des personnes de plus de 70 ans ont des diverticules. Si les causes sont assez méconnues, on pense qu’une fragilité du tube digestif peut en être à l’origine. Le diverticule n’occasionne pas spécialement de symptômes s’il ne s’infecte pas. Dans le cas contraire, il entraîne alors la diverticulite qui elle, est une maladie très douloureuse. C’est pourquoi il est recommandé de ne pas prendre de traitement anti-inflammatoire en cas de diverticulose colique car ces médicaments sont un facteur favorisant d’infections.
La stase stercorale colique
À la différence de la constipation qui occasionne un ralentissement du transit, la stase stercorale se caractérise par un arrêt total du transit au niveau du côlon. Les selles stagnent et ne sont pas évacuées. Les conséquences peuvent être multiples : de la douleur que la stase engendre jusqu’à l’occlusion et parfois la perforation du tube digestif. Il est recommandé d’avoir une alimentation riche en fibres et de pratiquer un exercice régulier afin de ne pas enclencher un cycle de constipation.
Foire aux questions
La colite spasmodique est-elle une colique ?
On emploie souvent à tort les termes de colique spasmodique alors qu’il s’agit de la colite. Colite et colique sont deux mots très similaires mais leurs sens diffèrent. La colite désigne une inflammation de la muqueuse du gros intestin : il s’agit d’un syndrome (un ensemble de symptômes) et non d’un simple signe clinique comme la colique. On désigne aussi souvent la colite spasmodique par l’appellation : syndrome du côlon irritable. A ne pas confondre avec la gastro-entérite !
Pour en savoir plus :