Autisme léger : quels sont les symptômes ?

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On utilise couramment le terme autisme pour désigner les troubles du spectre autistique (TSA), un ensemble de troubles du neurodéveloppement affectant la communication, les interactions sociales et le comportement. La notion d’autisme léger est quant à elle utilisée pour désigner le TSA de niveau 1, dont les symptômes et leur impact sur le quotidien sont moindres par rapport aux niveaux 2 et 3. Quels symptômes caractérisent l’autisme léger ? L’équipe médicale de Qare vous répond.

C’est quoi l’autisme léger ?

Le trouble du spectre de l’autisme de niveau 1 dit “autisme léger”

L’autisme, ou plus exactement le trouble du spectre autistique (TSA), est un trouble du neurodéveloppement caractérisé par : 

  • Des dysfonctionnements dans la communication (verbale et non verbale) et les interactions sociales ;
  • Des troubles du comportement, intérêts et activités restreints et spécifiques ;
  • Une tendance aux réactions inhabituelles et inadaptées aux stimulations sensorielles ;
  • Parfois, un déficit intellectuel plus ou moins important.

Présent dès la naissance, il n’est souvent diagnostiqué qu’à partir de 3 ans, au moment de l’entrée à l’école. On distingue 3 niveaux de TSA, selon le degré de sévérité du trouble, soit l’impact de ses symptômes dans la vie quotidienne et le degré d’assistance nécessaire.

L’autisme léger (aussi appelé “high-functioning autism” en anglais), est un TSA de niveau 1 dont les symptômes n’empêchent pas ceux qu’ils concernent de s’intégrer socialement. Des nuances sont à apporter selon les individus et les situations.

À savoir : selon l’Inserm, le TSA concerne 700 000 français, dont 100 000 âgés de moins de 20 ans. Il touche en majorité les hommes, mais des études suggèrent que c’est peut-être en raison du fait que les femmes sont souvent sous-diagnostiquées.

Les autres niveaux du trouble du spectre autistique

Aux niveaux 2 et 3 du trouble du spectre autistique, les symptômes sont souvent plus handicapants et nécessitent une assistance plus ou moins importante dans la vie de tous les jours.

Bien que ces termes désignent des réalités différentes selon les individus, ils représentent des degrés d’impact sur le quotidien pouvant entraîner d’importantes difficultés à s’intégrer socialement, dès le plus jeune âge.

Ainsi, les dysfonctionnements dans la communication et les relations interpersonnelles peuvent aller jusqu’à une incapacité à tenir une conversation, à gérer de façon adaptée les stimuli sensoriels ou encore les changements dans leurs habitudes.

Dans certains cas, la personne concernée par le TSA peut se heurter à des troubles de l’apprentissage, de l’isolement social et nécessiter une assistance plus ou moins importante. L’autisme est d’ailleurs reconnu en tant qu’handicap en France depuis 1996.

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Quels sont les symptômes de l’autisme léger ?

Un niveau du TSA qui n’empêche pas de s’intégrer en société

Le trouble du spectre autistique (TSA) de niveau 1 ou autisme léger se manifeste par le même type de symptômes qu’à d’autres niveaux. Simplement, ils nécessitent en général un soutien moindre car ils sont moins marqués

Cela permet aux autistes dits légers de passer plus facilement “inaperçus” que leurs pairs dont les troubles sont plus sévères. Pourtant, cela ne veut pas dire que le TSA n’a pas d’impact sur leur vie, notamment sur leurs relations interpersonnelles

Souvent, les personnes concernées par le TSA de niveau 1 nécessitent tout de même un certain niveau de support dans certains aspects de leur vie.

Les symptômes de l’autisme léger

Parmi les symptômes de l’autisme dit léger, on peut observer : 

  • Une forte sensibilité aux stimuli sensoriels, comme la lumière, les odeurs désagréables, les bruits forts, les matériaux d’un vêtement, etc.
  • Des difficultés plus ou moins importantes dans la communication verbale et non verbale, pouvant mener à des dysfonctionnements relationnels.
  • Une tendance à l’isolement, qui leur est nécessaire pour se rééquilibrer en cas de surstimulation.
  • Des troubles de l’apprentissage, parfois, lorsqu’ils n’ont que peu ou pas d’intérêt pour un sujet.
  • Une tendance à mettre en place des routines auxquelles ils ont du mal à déroger.
  • Un certain manque d’empathie et une incompréhension des “codes sociaux”.

L’autisme étant un spectre, les symptômes et leur intensité varient selon les individus. Il est donc inutile de chercher à mettre les autistes dans des cases. Face à un enfant, un adolescent ou un adulte concerné par le TSA, il faut plutôt prendre en compte son individualité et ses besoins spécifiques.

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Peut-on soigner un autisme léger afin d’atténuer les symptômes ?

Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est un trouble neurobiologique du développement et non une maladie, il n’est donc pas possible de le soigner. En revanche, un diagnostic et une prise en charge précoce sont indispensables pour favoriser une meilleure insertion sociale.

Le diagnostic du trouble du spectre de l’autisme (TSA)

Souvent, les signes du TSA se manifestent dès la petite enfance et deviennent plus évidents vers 18 mois. Si vous observez des symptômes qui vous interrogent chez votre bébé ou votre enfant, il est important de solliciter un avis auprès d’un pédiatre, d’un pédopsychiatre ou de votre médecin traitant.

Parmi les signes d’un TSA chez le bébé ou l’enfant, on peut observer : 

  • Un évitement du contact visuel et des câlins et des sourires rares 
  • Un comportement trop calme ou au contraire très agité ;
  • Une tendance à jouer seul(e) et/ou toujours avec les mêmes jouets ;
  • La répétition de certains mots ou phrases, parfois en boucle ;
  • Des difficultés ou un désintérêt à communiquer avec les autres, notamment au moment de l’entrée à la crèche ou à l’école ;
  • Un bouleversement émotionnel face au changement, même léger.

Cette liste n’est pas exhaustive, les symptômes et leur intensité pouvant varier selon les individus. Si le diagnostic ne permet pas de soigner le TSA, il permet en revanche de mettre en place un accompagnement adapté qui peut favoriser l’intégration sociale des autistes. Il est important de ne pas minimiser l’impact psychologique et la potentielle souffrance psychique qui accompagne ces troubles, même légers.

À savoir : il est tout à fait possible d’être diagnostiqué pour le TSA à l’âge adulte, notamment dans le cas d’un autisme dit léger. Pour cela, on peut parler de ses symptômes à son médecin traitant, à un psychiatre ou à un psychologue.

L’utilité d’un environnement et d’un accompagnement adapté à ses symptômes

En cas de TSA dit léger, il est important pour les adultes d’être suivis par un médecin référent, au moins une fois par an. Les enfants doivent quant à eux être suivis par des pédiatres ou médecins généralistes formés à leur prise en charge spécifique.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la thérapie sur la communication et le langage, ainsi que les prises en charge éducatives individualisées de type TEACCH ou Denver peuvent elles aussi aider à mieux appréhender ces symptômes. 

Un suivi par un diététicien peut par exemple permettre de soulager les symptômes gastro-intestinaux (constipation, diarrhée, colopathie fonctionnelle…) qui sont courants chez les personnes concernées par le TSA. 

Si l’autisme dit léger permet une plus grande autonomie que les autres formes, cela ne veut pas dire qu’il n’est pas associé à des besoins spécifiques. Les identifier et les comprendre peut permettre à la personne concernée par le TSA de vivre plus facilement avec les autres.

Foire aux questions

Quid du syndrome d’Asperger ?

Le syndrome d’Asperger désignait autrefois une forme d’autisme dit léger, sans déficience intellectuelle ni retard de langage. Il impliquait même, à l’inverse, de grandes capacités de mémorisation leur permettant d’exceller dans certains domaines. 

Depuis la publication du DSM-5 (le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et psychiatriques de l’Association américaine de psychologie) en 2013, il est désormais intégré aux troubles du spectre autistique.