Angoisse de séparation : que faire pour aider votre enfant ?

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L’angoisse de séparation est un trouble très commun qui touche les bébés et les jeunes enfants. C’est une étape normale de leur développement. À quel âge se manifeste-t-elle ? Combien de temps dure cette phase ? Quelle est la différence avec l’anxiété de séparation chez les enfants plus grands ? L’équipe médicale de Qare vous dit tout sur ce phénomène et vous livre ses conseils pour bien réagir en tant que parents.

Qu’est-ce que l’angoisse de séparation chez les bébés ?

L’angoisse de séparation est une étape du développement de l’enfant qui survient généralement autour de ses 8 mois. Les bébés peuvent également avoir ce type d’angoisse de séparation plus tôt, vers 4 mois ou 6 mois. Votre bébé commence à comprendre qu’il est une personne à part entière, et à reconnaître les visages. Il fait la différence entre ses parents et les inconnus. C’est pour cette raison qu’auparavant il souriait à tout le monde et que dorénavant il semble intimidé en présence de personnes étrangères.

Cette angoisse de séparation est aussi liée à une peur de l’abandon. Lorsque vous vous en allez, il a peur que vous ne reveniez pas ou que vous ayez disparu. Il n’a pas acquis ce qu’on appelle la « permanence de l’objet ». C’est-à-dire que si vous ou un objet disparaissez, il ne sait pas que cet objet existe toujours, même s’il n’a pas conscience de la mort.

Les peurs de l’enfant sont accentuées avec ses parents, car ce sont eux qui assurent son bien-être, le nourrissent, le réconfortent, etc. Ces inquiétudes liées à l’angoisse de séparation peuvent durer jusqu’à ses 18 mois.

Quels sont les symptômes de l’angoisse de séparation ?

Les pleurs au moment de quitter votre enfant sont la première manifestation de l’angoisse de séparation. Cela survient dès qu’il ne vous voit plus, même si vous ne partez qu’un instant. Votre enfant arrête également de sourire à toutes les personnes qu’il rencontre et il semble avoir peur, pleurer ou s’agiter lorsque vous l’emmenez dans un nouvel endroit. Il peut également ne plus apprécier de prendre son bain car il perçoit l’eau comme « milieu étranger ».

L’angoisse de séparation chez les bébés se manifeste souvent la nuit ou au moment d’aller le coucher. Il peut être plus difficile de le mettre au lit. L’angoisse de séparation peut également perturber son sommeil (et le vôtre) en provoquant des réveils nocturnes où il pleure alors qu’il avait commencé à faire ses nuits.

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Quand se termine l’angoisse de séparation ?

Normalement, la durée de la période d’angoisse de séparation ne devrait pas excéder deux ou trois mois. Si l’angoisse de séparation persiste, n’hésitez pas à en parler au pédiatre de votre enfant pour recevoir des conseils et l’aider à traverser cette phase. Dans certains cas, l’angoisse de séparation peut durer plus longtemps jusqu’à 2 ans, 3 ans ou 4 ans et, parfois, devenir pathologique.

Comment calmer l’angoisse de séparation chez le bébé ?

Pour diminuer l’angoisse de séparation chez votre bébé ou votre petit enfant :

  1. Habituez-le progressivement aux périodes de séparation en les allongeant petit à petit.
  2. Évitez de partir quand il a le dos tourné ou quand il dort pour qu’il n’ait pas l’impression que vous l’abandonnez.
  3. Même s’il pleure, rassurez-le, expliquez-lui ce que vous allez faire et que vous allez revenir. Vous pouvez lui dire que vous allez le revoir à tel moment (ex : après sa sieste). Expliquez-lui ce que vous allez faire à votre retour.
  4. Ne minimisez pas ses inquiétudes.
  5. Instaurez une période de transition avant de vous séparer. Par exemple, si vous le confiez à vos parents ou à une nounou, restez encore avec lui avant de le laisser seul avec eux.
  6. Ne vous montrez pas inquiet si vous le confiez à quelqu’un car cela risque de renforcer son inquiétude.
  7. Habituez-le à voir du monde dès petit. Les enfants étant plus habitués à voir d’autres personnes vivent plus facilement la période d’angoisse de séparation.
  8. Donnez-lui un doudou ou une peluche qui pourra le rassurer lorsque vous ne serez pas là.
  9. Ne prolongez pas le moment du départ. Rassurez-le, restez positif mais ne vous éternisez pas. Bientôt, il s’habituera à votre absence et saura que vous allez revenir.

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Comment gérer l’angoisse de séparation au coucher ?

Si l’angoisse de séparation se manifeste la nuit, essayez de rassurer votre bébé. Lisez-lui une histoire, donnez-lui la tétée ou le biberon, faites-lui des câlins et instaurez cela comme un petit rituel avant de dormir. Partez lorsqu’il est encore éveillé pour qu’il s’habitue à s’endormir seul.

Angoisse de séparation du bébé : préparer l’entrée à la garderie

Pour réduire l’angoisse de la séparation chez votre bébé avant de le laisser à la crèche ou à la garderie, faites une première visite des lieux avec lui, et présentez la personne qui va s’occuper de lui. La première fois que vous le laissez, restez quelques temps sur place avant de partir. Allongez progressivement la durée à la garderie. La première fois, laissez-le 1h, puis 2h, puis une demi-journée et enfin, la journée entière. Ne vous éternisez pas au moment du départ.

Lorsque vous récupérez votre enfant, il est normal qu’il puisse vous faire la tête. Ne lui en voulez pas, il a besoin d’une période d’adaptation. Même s’il a passé une bonne journée, il y a peut être des moments qui se sont moins bien passés. Il peut donc vous l’exprimer de cette façon.

L’angoisse de séparation chez les enfants et adolescents

Différencier l’angoisse de l’anxiété de séparation

Si votre enfant a 6, 7 ans ou même 10 ans et qu’il commence à exprimer des sentiments négatifs lorsque vous le laissez, il ne s’agit pas d’une angoisse de séparation. Ce terme est utilisé pour désigner une étape très précise du développement de l’enfant. On parle plutôt d’anxiété de séparation. Cette anxiété peut se manifester par un refus de la séparation, des stratégies pour l’éviter, et en l’absence du parent, d’une forte attente des retrouvailles.

Cette anxiété peut ressurgir lors de périodes de changements (ex : entrée à l’école maternelle ou primaire). Cela peut se manifester par des crises de panique impressionnantes avec pleurs et la manifestation d’un désespoir important. La figure d’attachement (souvent la mère) se voit presque dans l’incapacité de partir, ce qui prolonge ce moment alors qu’il faut y couper court. Cette anxiété peut être qualifiée de trouble si elle se prolonge et se manifeste de façon plus intense que chez les autres enfants.

L’angoisse de séparation reste plus rare chez les adolescents. L’adolescence est plutôt une période où l’enfant cherche à se détacher de ses parents, à marquer son identité et à appartenir à un groupe.

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Que faire en cas d’anxiété de séparation chez un enfant ?

Si vous notez un comportement excessif, anormal et une anxiété qui persiste longtemps (plusieurs semaines après la rentrée), il peut être nécessaire de consulter un pédopsychiatre. Il pourra chercher l’origine de cette anxiété, vous conseiller pour aider votre enfant, et parler à votre enfant pour qu’il apprenne à mieux gérer la séparation. Les thérapies comportementales et cognitives sont souvent utilisées pour ce type de trouble.

Avant de consulter un pédopsychiatre, vous pouvez aider votre enfant de plusieurs façons :

  • habituez-le à des périodes de séparation de plus en plus longues ;
  • instaurez une routine qui le rassure (repas toujours à la même heure) ;
  • ritualisez le moment du départ (donner un bisou, lui expliquer qui va venir le chercher et quand) ;
  • respectez toujours l’heure des retrouvailles pour gagner sa confiance ;
  • en restant calme et patient avec lui.

Lire aussi comment gérer :

Foire aux questions

Qu’est-ce que l’angoisse de séparation dans le couple ou chez l’adulte ?

Chez l’adulte, l’angoisse ou anxiété de séparation se manifeste de façon moins évidente. Elle ne peut se manifester que dans certaines situations. Les moments de solitude sont souvent mal vécus. L’angoisse de séparation se manifeste souvent au sein du couple.

La personne qui en souffre a du mal à se séparer de l’être aimé, à être autonome en son absence, elle peut avoir des pensées inquiétantes lorsqu’elle est séparée de l’autre. On peut également dire qu’il s’agit d’un trouble de l’attachement ou d’un problème de dépendance affective.

Comment consulter un pédopsychiatre ou un psychologue rapidement ?

Si votre enfant connaît des troubles tels que l’angoisse de séparation, la téléconsultation d’un pédopsychiatre peut être une bonne solution. Sur Qare, vous pouvez téléconsulter tous les jours et trouver un spécialiste disponible dans la journée. En effet, emmener votre enfant chez un psychologue et le laisser seul peut être difficile. En téléconsultant, vous permettez à votre enfant de consulter dans un environnement rassurant, qu’il connaît. Il sera également rassuré par votre présence, même si vous êtes dans la pièce d’à côté. La première séance se déroule souvent avec l’un des parents.

De plus, cela vous évite un déplacement et les horaires de consultations sont plus flexibles (entre 6h et 1h). La séance peut donc se dérouler après votre journée de travail.

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