Comment faire face à l’angoisse en période de confinement ?
La mise en place d’un confinement national a un impact avéré sur la santé mentale des Français et notamment sur l’augmentation des troubles anxieux. Les risques psychosociaux liés au reconfinement, alors que certaines personnes subissent encore les séquelles du premier, ne sont donc pas à prendre à la légère. Si vous êtes concerné, sachez que des outils et des solutions existent pour gérer votre anxiété. L’équipe médicale de Qare fait le point pour vous soutenir dans cette période difficile.
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L’angoisse, un dommage collatéral du confinement
L’augmentation générale de l’anxiété dans la population
Bien que les conditions ne soient pas tout à fait les mêmes pour ce nouveau confinement que pour le premier, le risque d’augmentation du stress et de l’angoisse demeure. Plusieurs études ont attesté de la hausse du niveau général d’inquiétude et d’anxiété chez les Français pendant ou à l’approche du premier confinement, mais aussi à cause de la crise du coronavirus.
Des indicateurs de l’anxiété en hausse
Un rapport publié par Ameli.fr avait relevé l’augmentation de la vente de médicaments antidépresseurs, antipsychotiques et anxiolytiques au début du confinement, notamment liée à une augmentation de nombre de consommateurs durant cette période. Les mesures de confinement pourraient entraîner des risques psychosociaux encore plus élevés pour les personnes déjà fragiles psychologiquement.
À titre indicatif, aux États-Unis, les recherches Google concernant l’angoisse et l’anxiété, comme « crise d’angoisse », « crise de panique » ont augmenté de plus de 50 % durant la période confinement.
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L’enquête sur la santé mentale des Français
L’angoisse liée au confinement avait été également mise en avant par les chiffres publiés par Santé Publique France. Le taux d’anxiété chez les participants était de 26, 7 % contre 13,5 % trois ans auparavant, surtout durant les premières semaines. Les femmes sont plus représentées que les hommes, ainsi que les parents d’enfants de moins de 16 ans, les ménages précaires, les personnes en télétravail ou encore les proches de personnes contaminées. Cette hausse des troubles anxieux et de l’angoisse est aussi une conséquence de l’épidémie de coronavirus de manière générale.
Les causes possibles d’angoisse
L’angoisse qui peut nous saisir à cause du confinement peut avoir des origines diverses selon notre situation. La peur de la solitude, ou encore le fait d’être dans l’incertitude, de se sentir démuni, sans contrôle sur la situation, sont des raisons tout à fait normales de se sentir angoissé.
Pour les personnes anxieuses, le confinement peut rimer avec la privation de ce qui soulageait leurs angoisses habituellement : voir ses amis, se balader dans la nature, faire du sport, etc. Cela a notamment pu générer une angoisse importante chez les adolescents, et être source de tension, lors du premier confinement. À cet âge, les contacts sociaux en dehors de la cellule familiale sont très importants. Cependant, les choses sont différentes aujourd’hui puisque les lycées restent ouverts.
Les manifestations de l’angoisse et de l’anxiété
L’angoisse liée au confinement peut se manifester par différents symptômes. Vous pouvez présenter des signes de dépression (tristesse de l’humeur), des troubles du sommeil, des changements d’humeur (irritabilité, agressivité) ou même des troubles de l’alimentation (grignotage ou perte d’appétit).
Lorsque votre niveau d’anxiété est vraiment très élevé, vous pouvez faire l’expérience de ce qu’on appelle des crises d’angoisse ou attaques de panique. Elles provoquent un sentiment de malaise général, d’oppression avec des répercussions physiques de l’angoisse :
- sensation de suffocation (qui n’est pas réelle) ;
- cœur qui s’emballe, palpitations ;
- sueurs ;
- vertiges ;
- douleur dans la poitrine, sensation d’oppression ;
- etc.
Ces crises peuvent durer jusqu’à plusieurs minutes. Des angoisses et crises d’anxiété nocturnes avec un flot de pensées incontrôlables peuvent également se développer à cause du confinement et de la crise sanitaire. Il faut alors consulter rapidement pour éviter que cela ne se reproduise. Il faut faire très attention à ce que ces troubles et ces angoisses ne persistent pas en post-confinement.
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Le déconfinement, une autre source possible de l’anxiété
Pour les personnes ayant peur de la maladie Covid-19, pour eux ou leurs proches, le confinement aura plutôt un effet apaisant. Mais il faut faire attention à l’angoisse à la sortie du confinement. À la fin du premier confinement, certaines personnes ont eu plus d’angoisses car elles avaient peur d’être exposées au virus.
La reprise du travail après le confinement a pu générer des angoisses chez certains salariés, surtout si les mesures sanitaires n’étaient pas bien respectées. Un suivi psychologique peut être nécessaire pour accompagner cette reprise.
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Quels conseils pour maîtriser l’angoisse pendant le confinement ?
Garder ses habitudes pendant le confinement
Si vous vous sentez plus anxieux, vous devez essayer de réduire les effets de ces grands chamboulements en gardant vos habitudes. Levez-vous, douchez-vous, habillez-vous comme vous le feriez chaque matin. Gardez le rythme au niveau de vos horaires de travail. Mangez aux mêmes heures, évitez les grignotages ou de sauter des repas. Tout cela vous aidera à passer des journées plus agréables et à garder confiance en vous.
Une activité physique régulière
Concernant le sport, si vous en faites régulièrement, essayez de maintenir un minimum votre activité sans tomber dans l’excès et la bigorexie (l’addiction au sport).
À l’inverse, les personnes moins sportives doivent compenser le manque de déplacement par une activité physique régulière, même s’il peut être difficile de s’y mettre au début. Habituellement, nous faisons toujours un peu de sport sans nous en rendre compte. Sortez et marchez régulièrement (dans le respect des règles du confinement), faites des exercices chez vous, au moins plusieurs fois par semaine (les tutos et cours en ligne ne manquent pas).
Ne pas compenser l’anxiété par des addictions
Si vous êtes fumeur, essayez de maîtriser votre consommation de tabac et de ne pas l’augmenter pour gérer votre anxiété. Consultez le site de tabac-info-service.fr pour trouver des informations et de l’aide. Certaines personnes ont aussi tendance à se tourner plus facilement vers l’alcool, mais il faut l’éviter. Pour rappel, pour ne pas tomber dans l’addiction, c’est maximum 2 verres par jour pour une femme, et 3 verres par jour pour un homme, et pas tous les jours.
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Profiter de ses proches si l’on est confiné à plusieurs
Il est vrai que dans les sociétés occidentales nous sommes moins habitués à passer beaucoup de temps en famille. Si vous êtes confinés avec votre conjoint et/ou vos enfants, c’est le moment d’en profiter pour passer des moments agréables avec eux et se reconnecter. Faites des jeux, regardez des films ensemble, faites la cuisine, racontez-vous des histoires. Essayez de ne pas voir cela seulement comme une contrainte.
Lire aussi : l’angoisse de séparation chez les bébés et les jeunes enfants
Lutter contre l’angoisse de la solitude
Être confiné seul, n’est pas toujours évident, surtout pour les personnes habituellement très sociables. Si c’est votre cas, vous devez essayer de voir le bon côté des choses. Voici quelques conseils pour remédier à la déprime et à la solitude :
- Voyez le bon côté des choses, vous pouvez enfin faire ce que vous n’avez jamais le temps de faire : apprendre à cuisiner, apprendre une nouvelle langue, suivre des cours en ligne, écrire, dessiner, faire de la musique, ranger votre collection de vinyles, classer vos photos…
- Essayez les exercices de méditation, de relaxation ou encore le yoga pour lutter contre l’angoisse du confinement. Il y a même des séances d’hypnose, de méditation ou encore de sophrologie en ligne pour soulager l’angoisse et le stress pendant le confinement.
- Prenez soin de vous, offrez-vous des petits moments de plaisir (un bon bain chaud, lire un bon livre sous la couette…).
- N’oubliez pas de garder le contact avec vos amis et votre famille quotidiennement. Privilégier la visio plutôt que le simple téléphone permet d’être plus proche de votre interlocuteur et de partager encore plus d’émotions. Pensez aussi à prendre des nouvelles des personnes qui, tout comme vous, peuvent se retrouver seule. Cela fera autant de bien à eux qu’à vous.
Bon à savoir : durant le premier confinement un numéro de soutien psychologique avait été mis en place pour gérer les angoisses et peurs liées à la Covid-19. Vous pouvez toujours retrouver des ressources utiles sur le site de covidecoute.org.
Les outils psy pour gérer l’angoisse au quotidien
La téléconsultation psy
Depuis le début de la crise sanitaire, de grands efforts ont été faits pour faciliter l’accès aux soins médicaux à distance. Cela est notamment passé par la mise en place de la téléconsultation par de nombreux médecins, mais aussi par le remboursement des téléconsultations par l’Assurance Maladie pour les consultations médicales.
Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez téléconsulter un psychiatre ou un psychologue sur Qare, nos praticiens sont disponibles 7J/7 de 6h à 23h. Vous pourrez ainsi bénéficier d’un accompagnement psychologique tout au long du confinement, et pourquoi pas le continuer par la suite.
Bon à savoir : seule la téléconsultation d’un psychiatre est remboursable. Il peut vous fournir un accompagnement thérapeutique et psychologique, mais aussi vous prescrire des médicaments, si votre situation l’exige, ce qui n’est pas le cas du psychologue.
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L’application de soutien psy Mon Sherpa
Pour vous accompagner durant la période de confinement, Qare rend accessible gratuitement tous les modules de son application de soutien psychologique, Mon Sherpa (disponible sur l’AppStore et Google Play). Il s’agit d’un guide personnel de santé mentale pour vous accompagner vers le mieux-être et vous aider à surmonter vos difficultés (stress, angoisse, surmenage, dépression, addictions, problèmes relationnels…).
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Créé par des médecins psychiatres et des chercheurs spécialisés en santé mentale, Mon Sherpa vous propose des programmes personnalisés avec des conseils, des activités, des exercices divers, et un chatbot qui prend de vos nouvelles. Il existe même un module entier consacré au confinement. L’application peut aussi bien servir de tremplin avant une première consultation ou bien de complément à un suivi psychologique par un professionnel de santé.
Sources :
- https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-le-confinement-a-gonfle-l-anxiete-de-la-population-d-apres-google_146954
- https://www.leparisien.fr/societe/sante/confinement-les-chiffres-de-l-angoisse-07-05-2020-8312715.php
- https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/trouble-panique/traitement
- https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2020/souffrance-psychique-et-troubles-psychiatriques-lies-a-l-epidemie-de-covid-19-et-difficultes-de-la-vie-en-confinement-les-evaluer-pour-mieux-agir
- https://www.leparisien.fr/essonne-91/sante-mentale-les-gens-ne-sont-pas-encore-gueris-du-premier-confinement-07-11-2020-8407139.php