Université PSL x Qare
Par L'équipe médicale · Qare · Mis à jour le 20 juin 2024
Engagez-vous pour la santé de vos étudiants
Les solutions Qare vous accompagnent de la prévention (risques psychosociaux, addictions, …), à l’accès aux soins (téléconsultations remboursable par l’Assurance Maladie avec +50 spécialités) et au suivi médical (possibilité de consulter plusieurs fois le même médecin à l’horaire de leur choix) de vos étudiants.
Depuis septembre 2020, l’Université PSL a choisi la solution de téléconsultation Qare pour l’accompagner à prendre soin de la santé de ses étudiants. Les étudiants bénéficient de téléconsultations avec des médecins parmi plus de 50 spécialités, 7 jours sur 7 de 6h à 23h, remboursable par l’Assurance Maladie.
Isabelle Duriez, journaliste santé, a interviewé lors d’un webinar organisé par Qare en partenariat avec l’Université PSL différents intervenants pour présenter ce partenariat :
- Florence Benoit-Moreau, vice-présidente vie étudiante et responsabilité sociale de l’Université PSL
- Kelly Vaz Semedo, étudiante au CPES de l’Université PSL
- Clémence De Jesus, gestion des comptes clients chez Qare
- Fanny Jacq, psychiatre et directrice santé mentale chez Qare
- Kelly, comment va votre moral en ce moment ?
- Est-ce que la crise sanitaire a eu un impact sur votre santé ?
- Vous aviez déjà consulté via Qare auparavant ?
- Vous auriez consulté ces spécialités là si c’était en présentiel, notamment la diététicienne ?
- Florence, de nombreuses études ont montré que la pandémie avait un impact sur la santé des étudiants. Avant la pandémie, la santé des étudiants était déjà un enjeu majeur pour les établissements d’études supérieurs comme le vôtre. Quels sont les freins d’accès aux soins pour les étudiants ?
- Le service Qare a été mis en place avant la pandémie, est-ce qu’avant ce partenariat, vous vous préoccupiez déjà de la santé mentale des étudiants ?
- Fanny, de par votre expérience, quels sont les symptômes de détresse psychologique chez les étudiants en cette période de pandémie ?
- Fanny, vous m’aviez parlé des idées noires des étudiants qui sont “l’étape d’après” ?
- Vous proposez donc la téléconsultation pour prendre soin de la santé mentale des étudiants ?
- D’ailleurs, Clémence, l’accès à un psychologue est une des principales raisons de téléconsultation des étudiants de l’Université PSL, il me semble. Depuis la mise en place du partenariat entre Qare et l’Université PSL en septembre 2020, quel est le bilan aujourd’hui ?
- Pour mettre en place Qare et expliquer le fonctionnement de la téléconsultation vous mettez en place des sessions d’information avec les étudiants Clémence, quelles sont les questions les plus posées ?
- Kelly, la diététicienne que vous avez consultée sur Qare vous a aussi redirigée vers d’autres praticiens à contacter en cas d’urgence ?
- J’en profite pour revenir vers vous Docteur Jacq, vous avez créé l’application de soutien psychologique Mon Sherpa et vous avez développé des activités spécifiques pour les étudiants. Pouvez-vous nous en dire plus ?
- Oui c’est une application qui s’ajoute à la téléconsultation pour un meilleur bien-être au quotidien. Merci à tous d’avoir suivi ce webinar.
Kelly, comment va votre moral en ce moment ?
Kelly : Beaucoup mieux depuis que nous avons repris les cours en présentiel, même si c’est remis en question par les dernières mesures annoncées. Il y a eu des moments très difficiles, j’ai passé le second confinement dans mon appartement, seule. C’est très dur de ne pas être démotivée, mais aujourd’hui ça va déjà mieux que l’hiver dernier.
Est-ce que la crise sanitaire a eu un impact sur votre santé ?
Kelly : Alors effectivement, j’ai développé des troubles alimentaires que je n’avais pas avant, et qui se sont accrus lorsque j’étais seule et en confinement. J’ai pu, grâce à Qare, consulter sans aucune avance de frais une diététicienne très rapidement qui m’accompagne quotidiennement sur la gestion de ces troubles.
Vous aviez déjà consulté via Qare auparavant ?
Kelly : Oui, j’ai eu l’occasion de contacter une gynécologue pour lui poser des questions en amont d’un rendez-vous en présentiel, ainsi qu’un dentiste notamment le soir de Noël. Celui-ci m’a d’ailleurs prescrit des médicaments que j’ai pu récupérer dès le lendemain. Qare est rentré dans ma routine, dès que j’ai une question de santé je vais sur Qare.
Vous auriez consulté ces spécialités là si c’était en présentiel, notamment la diététicienne ?
Kelly : Non, il me semble que ce n’est pas remboursé, mais en plus avec mon budget étudiant je n’aurais pas pu avancer les frais. Si je n’avais pas eu Qare, je n’aurais pas spécialement consulté avant que ça ne devienne vraiment urgent.
Florence, de nombreuses études ont montré que la pandémie avait un impact sur la santé des étudiants. Avant la pandémie, la santé des étudiants était déjà un enjeu majeur pour les établissements d’études supérieurs comme le vôtre. Quels sont les freins d’accès aux soins pour les étudiants ?
Florence : Auparavant, nous étions sur des problématiques de prévention mais la pandémie a révélé de nouveaux freins liés à l’accès aux soins dont nous n’avions pas forcément conscience auparavant :
- Freins financiers : les étudiants n’ont pas forcément les moyens d’avancer les frais, d’autant plus sur des spécialités comme les psychologues qui coûtent plus chers qu’un médecin généraliste. Qare permet l’avance de frais donc c’est un réel bénéfice pour les étudiants.
- Freins organisationnels : les étudiants n’ont pas forcément le temps d’aller chez le médecin. Qare propose une certaine amplitude horaire, les étudiants peuvent consulter le weekend mais aussi le soir tard.
- Freins psychologiques : les étudiants qui n’osent pas aller consulter en cabinet peuvent consulter plus facilement en téléconsultation car ils sont potentiellement plus à l’aise.
Le service Qare a été mis en place avant la pandémie, est-ce qu’avant ce partenariat, vous vous préoccupiez déjà de la santé mentale des étudiants ?
Florence : Avant la pandémie, nous avions déjà une petite équipe sur place (généraliste, infirmière et des créneaux de psychologues dans les établissements). Mais effectivement nous n’avions pas conscience de ce que la pandémie a révélé : un réel besoin en santé, notamment mentale, chez les étudiants.
Fanny, de par votre expérience, quels sont les symptômes de détresse psychologique chez les étudiants en cette période de pandémie ?
Fanny : Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les étudiants sont une population à risque de développer des pathologies psychiatriques notamment entre 18 et 25 ans. Même sans la Covid-19, c’est une population sensible psychologiquement. Au bout d’un an de la Covid-19, ce qu’on observe chez les étudiants, c’est une dépression d’épuisement psychologique : ils sont las, ils ne se projettent plus, ils angoissent au quotidien, leur sommeil est décalé.
Par ailleurs, certains étudiants ont développé des addictions sans forcément s’en rendre compte : depuis la crise les apéros virtuels se sont multipliés et ce n’est plus un verre ou deux le vendredi ou le samedi soir mais parfois plusieurs fois dans la semaine. C’est alertant.
Fanny, vous m’aviez parlé des idées noires des étudiants qui sont “l’étape d’après” ?
Fanny : Les étudiants peuvent avoir des pensées suicidaires et parfois même, ils sont à risque de tentative de suicide. Déjà hors période de la Covid-19 mais depuis la crise, ces problématiques se sont nettement accentuées. Il y a quand même un étudiant sur dix qui a présenté des idées suicidaires au cours de l’année passée et il faut être attentif car chez les étudiants, le passage à l’acte peut se faire sous le coup de l’impulsion, très rapidement.
Vous proposez donc la téléconsultation pour prendre soin de la santé mentale des étudiants ?
Fanny : Oui, c’est une solution qui permet de prendre en charge très rapidement les étudiants. Par exemple, lorsqu’un étudiant a un coup de mou, c’est beaucoup plus facile s’il peut prendre rendez-vous dans les prochaines heures plutôt que dans les jours voire les semaines qui suivent, parce qu’il va peut-être se sentir mieux et se dire qu’il n’en a plus besoin. C’est mieux de prendre rendez-vous et que le praticien annonce qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter plutôt que de laisser traîner et d’arriver avec une dépression avec 6 mois – 1 an de traitement et de suivi derrière. En plus, par l’écran c’est plus facile, les jeunes peuvent être plus à l’aise.
D’ailleurs, Clémence, l’accès à un psychologue est une des principales raisons de téléconsultation des étudiants de l’Université PSL, il me semble. Depuis la mise en place du partenariat entre Qare et l’Université PSL en septembre 2020, quel est le bilan aujourd’hui ?
Clémence : Sur les 17 000 étudiants bénéficiant de la solution Qare, plus de 3000 sont inscrits sur Qare, soit 20% d’inscription avec évidemment des divergences entre les établissements mais c’est un bon taux. Et parmi ces inscrits, il y a eu plus de 2900 téléconsultations. Dans ces 2900 téléconsultations, on observe 39% de téléconsultations avec des médecins généralistes et 48% avec des psychologues, psychiatres etc.
Le contexte est très particulier, je rejoins Fanny, il y a un réel besoin des étudiants sur la santé mentale mais en plus le côté “visio” permet de faire tomber des barrières. En plus, comme l’a dit Kelly, les étudiants ne peuvent pas forcément avancer les frais, encore plus chez un psychologue ou un psychiatre ou le montant de la consultation est différent de celui des médecins généralistes.
Pour mettre en place Qare et expliquer le fonctionnement de la téléconsultation vous mettez en place des sessions d’information avec les étudiants Clémence, quelles sont les questions les plus posées ?
Clémence : Alors par exemple “Qu’est ce que je peux faire en téléconsultation ?” ou “Qu’est ce que je ne peux pas faire ?”, sur des motifs ou des spécialités. Les étudiants se demandent ce qu’il est possible de faire avec un gynécologue et je leur réponds que ça peut aller du renouvellement de pilule au suivi d’une maladie comme l’endométriose par exemple. Qare propose plus de 50 spécialités, ce qui ouvre le champ des possibles… Par exemple un ophtalmologue pour une conjonctivite, un dentiste pour un gros aphte comme l’a dit Kelly tout à l’heure…
En revanche, la téléconsultation a aussi ses limites et nos praticiens sont formés pour dire aux patients “attention, il faut aller consulter en cabinet”, notamment pour des motifs un peu plus inquiétants pour lesquels la palpation est essentielle. Dans tous les cas, il est possible de commencer par la téléconsultation et de continuer le suivi en cabinet.
Par ailleurs, ce dont on parle moins mais qui est quand même essentiel, c’est de pouvoir ajouter sa famille, notamment son conjoint ou ses enfants, sur son compte pour qu’ils puissent bénéficier de l’avantage “remboursable par l’Assurance Maladie” pour 1€/mois.
Kelly, la diététicienne que vous avez consultée sur Qare vous a aussi redirigée vers d’autres praticiens à contacter en cas d’urgence ?
Kelly : En effet, elle m’a énormément rassurée sur le développement des troubles alimentaires et elle m’a également dit que je pouvais consulter, en cas de difficultés liées à d’autres sujets que l’alimentation, des psychologues, des sophrologues, des naturopathes…
J’en profite pour revenir vers vous Docteur Jacq, vous avez créé l’application de soutien psychologique Mon Sherpa et vous avez développé des activités spécifiques pour les étudiants. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Fanny : Effectivement, les étudiants peuvent télécharger l’application de soutien psychologique. Il y a différents exercices de relaxation, de méditation, de confiance en soi… C’est sous la forme d’un chatbot qui va vous conseiller des exercices et activités rédigés par des médecins psychiatres. Il y en a environ 180 et là pour les étudiants nous en avons créé 6 : par exemple, comment mieux se concentrer sa mémoire, faire attention aux addictions, des exercices sur le sommeil pour s’adapter aux besoins des étudiants.