3 conseils pour utiliser les réseaux sociaux sans ruiner sa santé mentale
Par L'équipe médicale · Qare · Mis à jour le 20 juin 2024
Contenu validé par la Direction médicale de Qare.Dans cette actualité bouleversée, notre psychiatre Fanny Jacq vous donner quelques conseils pour préserver votre santé mentale des effets néfastes que peut produire une utilisation excessive ou à mauvais escient des réseaux sociaux.
Avant toute chose, il faut se rappeler que les réseaux sociaux sont un outil. Comme un marteau que l’on peut utiliser pour taper sur son voisin… ou pour construire sa maison ! Les réseaux sociaux sont capables du meilleur (maintenir le contact avec ses proches, créer des liens nouveaux, initier des communautés d’intérêt), comme du pire. Et c’est pour vous aider à vous prémunir du pire que je vous propose 3 conseils simples.
1. Prévenez le risque d’addiction aux réseaux sociaux, et de façon plus générale aux écrans
Essayez d’établir quelques règles simples : limitez le temps passé sur les réseaux, n’allez pas les consulter systématiquement dès que vous avez 5 minutes de temps libre, ne postez pas tous les jours, laissez parfois votre téléphone à la maison quand vous sortez, et n’oubliez pas de savourer les paysages qui vous entourent avec vos yeux plus qu’à travers votre écran ;)
Il existe des systèmes qui bloquent le « scrolling » de votre téléphone au bout d’un temps défini. Vous pouvez vous-même configurer votre téléphone avec les modes « concentration », en enlevant les notifications, en bloquant le temps d’écran destiné aux réseaux, etc… L’idée est d’utiliser ses écrans en pleine conscience de leur utilisation, d’une façon qualitative plus que quantitative.
Et pour les enfants ?
Inutile de lutter : les écrans sont là, ils font partie de notre quotidien à tous. En revanche, il est utile de guider l’enfant dans leur utilisation pour qu’ils se les approprient sans en devenir captif. Pour cela, on peut appliquer 4 règles simples recommandées par la psychologue Sabine Duflo* :
pas le matin, pour rester alerte et attentif à l’école
- pas pendant les repas, pour préserver la commensalité et la vie de famille,
- pas avant de se coucher, pour assurer une bonne qualité de sommeil,
- pas dans la chambre de l’enfant, pour garder le contrôle et préserver l’enfant de contenus dangereux.
2. Cultivez la bienveillance et l’assertivité
A l’écrit, et caché derrière un pseudo, il est facile d’aller loin dans ses propos, d’insulter, de critiquer etc. N’oubliez jamais qu’il y a une personne humaine qui va recevoir vos critiques de l’autre côté. Posez-vous toujours la question de ce que cela vous ferait si vous-même vous receviez ce type de messages.
A l’inverse, si vous êtes victime de propos négatifs ou agressifs sur les réseaux sociaux, ne restez pas seul.e, parlez-en autour de vous, prenez du recul et n’hésitez pas à contacter le 3018 et le 3020 qui sont des numéros d’appel d’urgence pour les personnes victimes de cyber-harcèlement.
N’oubliez pas non plus que ce qui est partagé sur les réseaux sociaux correspond à ce que l’on souhaite montrer, mais pas à la réalité. Un beau bébé, un joli sapin de Noël, une plage paradisiaque, un couple d’amoureux… ne sont souvent qu’une petite partie de notre quotidien. Comme disait Paul Valéry : « Les hommes se distinguent par ce qu’ils montrent et se ressemblent par ce qu’ils cachent. »
3. Assumez-vous tels que vous êtes #bodypositivisme
Quand on se lance dans les réseaux sociaux, il est important d’être en paix avec son corps et d’assumer son apparence physique. Essayez de ne pas utiliser de filtres et de paraître naturel.le sur les photos, de ne pas refaire votre selfie des dizaines de fois pour avoir « la » bonne prise, forcez-vous à poster sans contrôler, et ne postez pas uniquement des photos de vous. La « dysmorphie snapchat » est un phénomène de plus en plus répandu. Il touche principalement les jeunes femmes qui demandent des interventions esthétiques à l’âge de 18 ou 20 ans pour « ressembler » à leurs photos retouchées car elles ne supportent pas leur apparence physique au naturel.