Détox de printemps : quelles sont les 3 erreurs à éviter ?

1) Se lancer dans une cure de jus

Les cures de jus détox sont populaires. Elles reposent sur la consommation quasi exclusive, pendant une période donnée de :

• Jus de fruits et/ou de légumes frais.
• Boissons végétales à base d’amande ou d’avoine.
• Eau, infusions et tisanes.

On leur prête de nombreuses propriétés : elles seraient ainsi revitalisantes, détoxifiantes et faciliteraient la perte de poids.

Cela étant dit, si limiter son alimentation à des liquides pendant une période donnée permet bien de mettre le système digestif au repos, cela expose également à des carences alimentaires sur le long-terme.

La nécessité d’une détox en elle-même est également questionnable, car l’organisme se nettoie déjà en permanence. Excès alimentaires, alcool, polluants extérieurs (tabac, mauvaise qualité de l’air…) sont ainsi éliminés par les organes émonctoires : le foie, les poumons, la peau, les reins et les intestins.

Pour être en meilleure forme à l’approche du printemps, il est plutôt conseillé de manger équilibré (alimentation riche en fruits et en légumes, portions adaptées) et de pratiquer une activité physique régulière. Et bien entendu, se rafraîchir ponctuellement avec un jus frais n’est absolument pas proscrit.

2) Miser sur la monodiète

Le principe de la monodiète est de consommer le même aliment pendant une période donnée (généralement quelques jours). Parmi les plus plébiscités pour ces cures, ont compte notamment :

• La pomme
• Le raisin
• Les carottes
• Le quinoa
• Le riz complet

Consommer un seul aliment, facile à digérer, permettrait de reposer le système digestif. Les bienfaits seraient similaires à ceux d’une cure de jus détox : perte de poids, regain de vitalité, élimination des toxines… On recommande également dans le cadre des monodiètes de boire au moins 1,5 litres d’eau et/ou d’infusion quotidiennement.

Dans la pratique, la monodiète présente cependant de nombreux défauts :

• Même si on perd du poids, il s’agit d’eau et non de graisse.
• La perte n’est pas durable, les kilos perdus sont généralement repris après la fin des restrictions.
• On s’expose à des carences alimentaires et à de la fatigue.
• Il n’y a aucun consensus scientifique sur le fait que les monodiètes permettent d’éliminer les toxines, utilisées dans cet objectif, elles sont donc inutiles.

3) Négliger la micronutrition

Pour soutenir les fonctions détoxifiantes naturelles de votre corps et gagner en énergie, vous pourriez gagner à vous intéresser à la micronutrition. L’alimentation étant à la base de notre santé, la micronutrition s’intéresse particulièrement à l’impact des micronutriments (minéraux, vitamines, oligo-éléments…) apportés par les aliments.

Née dans les années 1960, elle se base sur une approche de médecine préventive. Elle n’est néanmoins pas encore officiellement reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Haute Autorité de Santé.

En fonction de votre profil et de vos besoins spécifiques, une prise de compléments alimentaires adaptés à vos besoins pourra vous être proposée, avec par exemple :

• Supplémentation en cas de carences alimentaires (fer, vitamine D…)
• Probiotiques afin de rééquilibrer la flore intestinale et de soutenir l’immunité et la digestion.
• Oméga 3…

Cette liste n’est pas exhaustive et il convient de consulter un médecin pour obtenir des recommandations précises. La micronutrition offre cependant la possibilité de comprendre comment adapter son alimentation pour répondre à ses besoins nutritionnels. Cela peut notamment être bénéfique pour les personnes en situation d’excès de poids.