Arrêter de fumer : comment s’y prendre ?
Par L'équipe médicale · Qare · Mis à jour le 20 juin 2024
Contenu validé par la Direction médicale de Qare.Tous les fumeurs connaissent les risques du tabac pour la santé et pourtant, ils fument. Voici quelques conseils pour arrêter de fumer !
Réfléchir à cette ambivalence peut être un point de départ pour arrêter :
- « Que vous apporte le fait de fumer ? »
- « Pour quelles raisons souhaitez-vous cesser de fumer ? »
- « Avez-vous peur d’arrêter de fumer ? Si oui, pour quelles raisons ? »
- « Si vous décidez d’arrêter de fumer, quelle confiance auriez-vous dans votre capacité à y parvenir ?»
En pratique : Si vous êtes fumeur(se), parlez-en avec votre médecin ! Avec lui vous pourrez verbaliser le pourquoi du comment vous fumez et être conseillé(e).
Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer
Il existe toujours un bénéfice à l’arrêt du tabac quel que soit l’âge :
- arrêter de fumer à 40 ans améliore l’espérance de vie de 7 ans
- arrêter à 50 ans améliore l’espérance de vie de 4 ans
- arrêter à 60 ans améliore l’espérance de vie de 3 ans.
Toutes les formes de consommation du tabac sont nocives, y compris le narguilé. Les patients qui arrêtent du jour au lendemain n’ont pas forcément « plus de volonté » que les autres car la dépendance physique peut être plus forte pour certaines personnes.
La meilleure façon d’arrêter est de combiner les aides !
Comment se lancer et tenir sa décision ?
Il est important de prendre le temps d’observer ses comportements en d’en dresser un constat honnête. Le fait de fumer découle d’une dépendance physique et psychologique, les deux pans sont à traiter.
La dépendance psychologique
Un fumeur sait pertinemment que fumer est nocif pour sa santé. Pourtant, ce triste constat ne suffit pas toujours à le pousser à arrêter.
Pour prendre la décision d’arrêter de fumer, il est important de comprendre pourquoi on fume.
On peut fumer parce que l’on pense que cela nous détend, que cela nous aide à avoir du courage dans certaines situations, parce que l’on apprécie l’image que ça renvoie de nous, ou encore pour se sentir intégré.
Lorsque l’on comprend les raisons profondes qui nous rattachent au tabac, il est possible de remplacer ces ancrages émotionnels par d’autres, plus sain pour notre santé. Un psychologue peut vous accompagner dans ces changements.
Quant à l’image que vous avez de vous-même, si jusqu’alors vous vous identifiez comme fumeur, il est temps de modifier la perception de vous-même.
Pour mieux comprendre le conditionnement qui s’installe lorsque vous fumez et vous en détacher, nous vous recommandons le livre d’Allen Carr, La méthode simple pour en finir avec la cigarette.
La dépendance physique
Chaque personne a un degré de dépendance différent à la nicotine. Afin d’évaluer le vôtre, nous vous recommandons de consulter un tabacologue. Selon son diagnostic, il vous prescrira le traitement le plus adapté selon votre dépendance.
Nous vous recommandons de combiner un suivi tabacologique avec un suivi psychologique afin de mettre toutes les chances de votre côté.
Les aides à disposition sont nombreuses
- Consultations dédiées, initialement toutes les semaines (médecin généraliste, tabacologue, etc…)
- Tabac info service :
- Par téléphone depuis la France : 3989
- Par téléphone depuis l’Angleterre: +33825309310
- Par internet : https://www.tabac-info-service.fr/
- Smokefree National Helpline :
- Par téléphone au 0300 123 1044
- Par internet : NHS Smokefree website Local Stop Smoking Service
- Traitements nicotiniques de substitution (TNS) : gomme, pilule, spray, inhalateur, patch. Pour maximiser les chances de succès, ils doivent être utilisés à dose suffisante et sur une durée suffisamment prolongée, d’au minimum 3 mois.
- Littérature dédiée
- Acupuncture
- Soutien psychologique
- Thérapies cognitives et comportementales
- Médicaments spécifiques sous ordonnance
- Profiter du “mois sans tabac” pour se lancer
Source :
- Lire ici la recommandation de l’HAS 2014 : arrêt de la consommation de tabac