5 signes de mal-être à repérer chez un proche
Par Inès Montenon · Rédactrice web - santé et psychologie · Mis à jour le 26 janvier 2024
Contenu validé par la Direction médicale de Qare.À l’occasion de la Journée Nationale pour la Prévention du Suicide ce 5 février 2024, il est essentiel de rappeler combien notre vigilance peut être salvatrice. Le suicide n’est pas une fatalité; la prévention est notre alliée la plus précieuse. Cette année, le thème souligne l’importance du lien social et de la prévention partagée : “Comprendre, entretenir, recréer.” Le bien-être mental, tout comme la santé physique, se nourrit de ces connexions humaines essentielles. Voici donc nos conseils pour savoir reconnaître et réagir face à un proche souffrant d’un mal-être.
Reconnaître les signes d’alerte
Face à une souffrance intérieure, nous ne réagissons pas tous de la même façon. Certains font le choix de l’exprimer quand d’autres se gardent d’en parler de façon explicite. Pour autant, dans tous les cas, certains signes ne trompent pas :
- Changements d’humeur ou d’émotions persistants : Lorsque quelqu’un ne semble plus réagir avec joie aux moments qui lui procurait auparavant du bonheur, c’est un signal d’alarme.
- Modifications comportementales: Une altération des habitudes doit attirer notre attention. Par exemple, si elle souffre de troubles du sommeil ou de l’alimentation. Ou encore, si la personne cesse ses hobbies ou fait preuve de comportements à risque, c’est un cri silencieux demandant de l’aide.
- Changements dans les pensées: Les pensées obsédantes, l’agitation ou la dévalorisation de soi doivent attirer notre attention.
- Durabilité et impact des changements: Si ces signes perdurent pendant plus de deux semaines, affectant significativement le quotidien de la personne, cela indique une détresse psychologique préoccupante.
- Auto-Dépréciation ou idées suicidaires: Des expressions telles que “Je ne suis bon(ne) à rien” ou “Vous seriez mieux sans moi” sont des appels urgents à l’action.
Comment agir face à une personne souffrant d’un mal être ?
Lorsque l’on prend conscience de la douleur psychologique d’un proche, il n’est pas toujours aisé de savoir comment réagir. Pourtant, il est important d’accompagner et de soutenir la personne dans cette période difficile. Pour cela, voici nos conseils :
- Soyez disponible pour en parler: La souffrance va de pair avec le sentiment de solitude. Ouvrir un espace de dialogue est un premier pas vers le réconfort.
- Soutien sans jugement: Offrir un support pratique et émotionnel sans juger est fondamental. Cela aidera la personne à se confier dans sa vulnérabilité.
- Orientation vers des aides professionnelles: Lorsqu’une personne est en souffrance, agir peut sembler trop coûteux en énergie. Encourager et faciliter l’accès à l’aide professionnelle tout en assurant un soutien affectif constant permet d’entamer le processus d’accompagnement.
- Veiller sur la personne: Une présence et une attention régulières peuvent être un puissant contrepoids à l’isolement.
- N’hésitez pas à alerter un organisme compétent: Le 3114 est là pour ça. Intervenir peut sauver une vie, même si cela doit momentanément perturber la relation.
Bon à Savoir:
- Parler peut sauver une vie: Contrairement à ce que beaucoup pensent, le dialogue sur les pensées suicidaires n’est pas incitatif, il peut d’ailleurs empêcher le passage à l’acte.
- Prenez toutes les intentions au sérieux: Même si elles peuvent sembler légères, elles sont un appel à l’aide.
- Attention aux substances: Évitez que la personne en crise ne consomme des substances, cela aggraverait son état.
- Surveillance à la phase de récupération: Un regain d’énergie peut paradoxalement précéder un risque accru. Restez vigilant.
Notre rôle est d’éclairer les détresses cachées avec empathie et action. Parlons-en, soyons là, pour que l’espoir demeure. Pour plus d’informations sur comment apporter votre soutien, visitez ditesjesuisla.fr et en cas de besoin urgent, contactez le 3114.
Votre présence attentive peut faire toute la différence. En cette journée dédiée à la prévention, renforçons nos liens et notre engagement à veiller les uns sur les autres.