3 idées reçues sur l’obésité

1) On devient obèse parce qu’on mange trop

Il est vrai qu’on a tendance à associer l’origine de l’obésité à un déséquilibre entre une alimentation trop calorique et des dépenses énergétiques insuffisantes. Cependant, il serait trop simpliste de la limiter à cela, car sa cause est en réalité multifactorielle.

On peut en effet lier la prévalence de l’obésité à : 

• L’alimentation moderne et ses apports caloriques excessifs : si nous n’avons jamais eu autant de choix en termes de nourriture, notre alimentation est globalement trop calorique (car trop grasse, sucrée, transformée et pauvre en fibres) par rapport à nos besoins.
• L’augmentation de la sédentarité, soit un mode de vie où il y a peu ou pas de temps consacré à l’activité physique et trop de temps d’écran (télévision, jeux vidéos…)
• Des prédispositions génétiques : on a ainsi 2 à 8 fois plus de chance d’être en situation d’obésité si un autre membre de la famille l’est aussi.
• Des facteurs épigénétiques, notamment liés à l’environnement. Le stress, certains médicaments, le fait de ne pas dormir assez, manger à heures irrégulières ou l’arrêt du tabac pouvant par exemple contribuer au développement d’un excès de poids (surpoids et obésité).

L’obésité ne peut donc pas être réduite à une question d’alimentation. Ses causes sont multiples, d’où la nécessité d’une prise en charge personnalisée et multidisciplinaire pour s’en sortir.

2) Perdre du poids est une simple question de volonté

On pourrait penser qu’un régime amincissant est suffisant pour perdre du poids. Sortir de l’obésité serait donc simplement une question de discipline ou de volonté. Cela serait ignorer le fait que les personnes en situation d’obésité ont souvent déjà réussi à perdre du poids, et parfois à plusieurs reprises. La difficulté se trouve dans le fait de maigrir de façon durable.

Cela s’explique notamment par l’effet yo-yo, bien connu de ceux et celles qui multiplient les régimes. En effet, si restreindre son alimentation permet à l’organisme de puiser dans ses réserves, cela ralentit également le métabolisme, soit les besoins énergétiques du corps. Ainsi, le retour à une alimentation normale se traduit généralement par une reprise des kilos perdus, voire plus. 

Sur le long terme, cette alternance entre les périodes de privation et d’excès peut aussi mener au développement de troubles de la conduite alimentaire. On comprend donc que la motivation et la volonté ne font pas tout. Maigrir de manière durable n’est pas si facile et nécessite souvent un accompagnement par des médecins et professionnels de santé. 

3) L’obésité vient d’un manque d’activité physique

Selon l’OMS, l’activité physique est bénéfique pour la santé du cœur, du corps et de l’esprit. Elle contribue notamment à la prévention de certaines maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer. 

Augmenter ses dépenses physiques peut aussi contribuer à la perte de poids, à condition d’ajuster son alimentation. Mais cela serait une erreur de penser que l’activité physique à elle seule permet de sortir de l’obésité. Il faut également prendre en compte la question de la sédentarité, qui prévaut de plus en plus dans nos sociétés modernes.

Au quotidien, nous passons de plus en plus de temps en position assise ou couchée (travail sur écran, jeux vidéo, marathon de séries…) et de moins en moins en mouvement. Il n’y a donc pas que le sport qui compte : aller promener le chien, jardiner, faire le ménage ou encore faire une promenade en forêt sont autant d’activités qui favorisent la perte de poids et le maintien de la masse musculaire.