3 choses que vous ne saviez pas sur l’autisme
Par Laura Talmasson · Rédactrice web santé · Mis à jour le 4 avril 2023
Contenu validé par la Direction médicale de Qare.L’autisme touche environ 700 000 français. Présent dès la petite enfance, ce trouble du neurodéveloppement se manifeste notamment par des difficultés dans la communication et les interactions sociales et par des activités, des centres d’intérêt et des comportements qui peuvent être restreints et répétitifs. À l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, qui a eu lieu le 2 avril, l’équipe médicale de Qare vous donne 3 informations à connaître sur ce trouble.
1) L’autisme peut prendre plusieurs formes
L’autisme est un trouble neurodéveloppemental. Il affecte principalement la communication et les relations sociales. Considéré comme un handicap en France depuis 1996, il s’exprime différemment selon les individus. C’est pour prendre en compte la pluralité de ses manifestations qu’on parle de troubles du spectre autistique (TSA).
Ainsi, si certains autistes sont lourdement affectés et doivent bénéficier d’une assistance importante au quotidien, d’autres le sont à des degrés bien moindres.
Parmi eux, les autistes dits “légers”, “à haut niveau de fonctionnement” ou “Asperger”, ne souffrent pas de retard mental. Ils sont même parfois dotés de capacités intellectuelles exceptionnelles. On comprend donc qu’un diagnostic d’autisme ne permet pas de mettre une personne dans une case. Il faut plutôt s’intéresser à ses spécificités.
2) Être autiste n’empêche pas de communiquer
Le DSM 5 est la dernière édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association américaine de psychologie. Selon ses critères, les troubles du spectre autistique se caractérisent par :
- Des difficultés plus ou moins importantes à communiquer et à lier et maintenir des liens sociaux. Il peut s’agir d’initier et d’alimenter une conversation, de maintenir un contact oculaire avec son interlocuteur…
- Des comportements et intérêts restreints et répétitifs.
Ces symptômes sont présents dès l’enfance et à différents degrés selon les individus. Ils ne signifient cependant pas qu’il est impossible pour une personne autiste de communiquer ou d’apprendre à mieux le faire.
En effet, bien que certaines formes d’autisme se traduisent par de grandes difficultés dans la communication et/ou les relations sociales, cela n’est pas systématique. D’autres autistes, avec un faible retentissement de leur trouble, sont bien intégrés socialement (au travail, dans leur cercle d’amis…)
C’est souvent le cas des femmes autistes, qui pour des raisons biologiques (liées à une meilleure cognition sociale) et éducationnelles, ont souvent plus de facilité à dissimuler leurs symptômes.
3) Il existe des ressources en cas de suspicion d’autisme
Qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, une suspicion d’autisme doit amener à consulter un médecin. Il peut s’agir du médecin traitant ou du pédiatre si cela concerne l’enfant. Le diagnostic est long et peut durer de plusieurs mois à plusieurs années. Il nécessite l’intervention de plusieurs professionnels de santé comme des psychiatres et/ou des psychologues spécialisés.
Les plateformes de coordination et d’orientation (PCO) sont quant à elles destinées aux enfants de 0 à 6 ans pour lesquels l’entourage et/ou le médecin constate des écarts inhabituels de développement. Elles font l’objet d’une prescription et permettent une prise en charge immédiate et pluridisciplinaire.
Plusieurs échelles d’évaluation peuvent aussi être utilisées avec l’enfant et l’adulte pour orienter vers le diagnostic du trouble du spectre autistique. Parmi elles :
- La CARS ;
- Les échelles de Vineland ;
- L’ADI-R ;
- L’ADOS-2.
Les professionnels de santé chargés de ces sujets sont à même de vous orienter vers les évaluations et prises en charge nécessaires et spécifiques selon chaque patient.